Les consommateurs n’ont jamais autant acheté de produits bio. C’est la conséquence des arguments qui garantissent l’absence de pesticides sur les aliments et promettent une meilleure santé. Ces produits qui respectent des cahiers de charges bien précis, contiendraient toutefois des pesticides.
En France, la demande des produits ne cesse d’exploser en France. Si manger bio coûte 24% plus cher pour les consommateurs, le marché du bio n’a jamais dépassé de telle sphère. En effet, en 2018 en France, le marché représentait 8,3 milliards. C’est 20% de plus qu’en 2017.
Un marché du bio désiré
Ce marché désiré est réparti pour moitié par trois enseignes. Parmi elles, les leaders de la grande distribution engrangent chacun 1,8 milliard d’euros. L’enseigne historique Biocoop réalise quant à elle un chiffre d’affaires d’1,1 milliard d’euros.
Le marché du bio a trouvé ses consommateurs après des années de tâtonnements : un marché où la grande distribution accepte de ne pas négocier les prix aux tarifs les plus bas et qui rémunère plus justement les producteurs.
En France, 80% des consommateurs de bio se fournissent dans les supermarchés et hypermarchés traditionnels. 15% des consommateurs fréquentent les enseignes spécialisées bio telles que Biocoop, La Vie Claire ou encore l’Eau Vive. Parmi les produits les plus consommés, on retrouve au palmarès : les oeufs, le lait et les jus de fruits.
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— Je Bosse en Grande Distribution (@BlogGrandeDistr) February 17, 2019
15,6% des produits bio contiendraient des produits nocifs
« Pas de pesticides », « meilleurs pour la santé », « plus naturel ». Les raisons du consommateur qui le poussent à consommer bio sont généralement associé à manger plus sainement et à une volonté d’être plus soucieux de sa santé. Mais malgré le prix élevé qu’imposent le bio, elles ne garantissent pas d’avoir, semble-il selon cette enquête, moins de pesticides dans le corps.
Car selon l’étude révélée sur M6 hier soir, 15,6% des produits bio contiendraient des produits nocifs. L’étude complète que ces substances seraient toutefois moins nocives sur les produits conventionnels.
L’enquête révèle également que le seuil de résidu toléré à la consommation est le même en bio qu’en conventionnel, arguant qui plus est que des contrôles drastiques menaceraient la pérennité des 37 000 fermes bio françaises.
Il n’existe pas de limites maximales de résidus de pesticides spécifiques à l’agriculture biologique. Les limites appliquées sont les mêmes que celles qui portent sur l’agriculture conventionnelles.
La promesse du zéro pesticide paraît donc impossible.
En fin d’émission, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, confirmait que l’Etat investissait chaque année 1,1 milliard d’euros pour l’agriculture biologique. Le ministre mettait l’accent sur l’objectif de doubler la surface de terres cultivables bio d’ici 2025.