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Quel est ce mouvement « Février sans supermarché » qui soutient les petits commerçants ?

Le mouvement « Février sans supermarché » revient cette année pour une nouvelle édition.

Jonathan Le Borgne
Jonathan Le Borgne

Son défi : renouer avec le commerce de proximité, soutenir les petits commerçants et inviter les consommateurs à consommer autrement. Vous risquez d’en entendre parler ces prochains jours. Vous avez prévu de relever le défi ?

Franchir le moins possible les portes des magasins alimentaires type supermarché, c’est le défi que propose depuis 3 ans cette initiative lancée par le site suisse En Vert et Contre Tout. L’année dernière 20 000 personnes avaient répondu à son appel. Plus qu’un défi, l’initiative cherche à lancer un message à la grande distribution pour l’inciter à prendre des mesures en faveur du commerce local, le tout dans une logique éco-reponsable qui agite les conso’acteurs ces dernières années.

Une initiative qui soutient et les petits commerçants

Si 20 000 personnes ont affirmé participé à cette action en 2018, cette année l’initiative pourrait prendre une toute autre ampleur. Le projet est lancé dans trois pays européens : la Suisse et la France, auxquelles la Belgique vient s’ajouter.

Sur le site du média qui lance l’initiative, il est écrit :

Cette démarche vise à « Encourager les commerces indépendants, redécouvrir les épiceries de quartier, soutenir les petits producteurs, favoriser la vente en vrac et le commerce local, repeupler les marchés ou encore réapprendre à n’acheter que l’essentiel. Mais c’est également l’opportunité de faire savoir aux grandes surfaces que nous ne sommes pas d’accord avec le sur-emballage, le kilomètre alimentaire qui explose les scores ou les politiques de prix qui écrasent les petits producteurs. »

Une invitation à réfléchir sur sa manière de consommer

À l’instar du mouvement des gilets jaunes, le défi s’organise au sein de groupes Facebook (voir la liste des groupes français ci-dessous) offrant ainsi des espaces de partages pour échanger avec d’autres acteurs engagés. Ces groupes présentent deux caractéristiques :

  • Avantage : ils permettent de créer facilement des micro-communautés – parfois public, parfois fermé – dans lesquels les internautes ont un intérêt commun. Ils motivent les consommateurs à tenir leurs engagements tout au long du mois.
  • Inconvénient : ces mouvements sont totalement transparents pour ceux qui n’appartiennent pas à ces groupes. L’effet de surprise peut être total pour certaines enseignes.

Ces groupes viennent créer des débats locaux entre conso-acteurs. La démarche vise à valoriser les acteurs locaux et à se partager des astuces, des conseils ou encore de bonnes adresses pour mettre en lumière toutes les alternatives à la grande distribution. Plus les gens échangent, plus ils alimentent la réflexion et plus de nouveaux réflexes apparaissent.

Un mouvement qui se veut pacifiste

Le défi lancé est entièrement pacifique. Il ne s’oppose au secteur. Il cherche simplement à replacer le consommateur au centre d’un écosystème local dans lequel il peut-être lui-même acteur.

Le site rappelle qu’il ne s’agit pas d’un boycott ! Selon le site web, cette initiative commence déjà par aller chercher son pain chez le boulanger ou d’acheter ses fruits et légumes au marché. Le site n’invite pas les consommateurs à déserter le secteur mais plutôt à s’ouvrir sur les nouvelles manières d’acheter. L’initiative compte démontrer qu’il est tout à fait possible de respecter son porte-feuille tout en respectant les circuits courts.

Enseigne

Jonathan Le Borgne Twitter

Éditeur de Je Bosse en Grande Distribution. Passionné par la transition numérique des entreprises. Consultant, formateur et stratège en communication digitale pour la grande distribution.

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