Contrairement à Casino, la décision concerne les rayons alimentaires et dépend des performances des magasins.
C’était prévisible. La décision du gouvernement d’interdire la vente de produits non essentiels a des effets de bord sur l’emploi. La faible activité dans les magasins et la perte éventuelle du chiffre d’affaires inquiètent les distributeurs.
Et comme annoncé hier selon nos informations, l’enseigne Géant Casino a décidé de mettre au chômage partiel ses effectifs non alimentaires. La décision sera effective pendant une semaine à partir de lundi, sauf activité importante ce week-end. Aucune perte de salaire n’est prévue pour le personnel.
Du chômage partiel chez Monoprix dès lundi
Monoprix a pris la même décision pour ses magasins pour mise en place dès lundi. On parle d’une décision qui implique cette fois l’ensemble des effectifs, c’est-à-dire à la fois les rayons non alimentaires, mais également les rayons alimentaires et le secteur caisse.
À noter que le chômage partiel implique une perte de salaire pour les salariés qui sont au-delà du SMIC. Inversement, les salariés au SMIC conservent l’intégralité de leur revenu.
Plusieurs solutions se présentent selon les magasins. Les décisions varient selon un indice interne qui évalue la performance des magasins : « tous les secteurs sont en chômage partiel à partir de lundi à 30% des heures », nous annonce un employé de l’enseigne. Ces 30% tombent de 25 à 10% selon les magasins. « Dans notre magasin, ils parlent d’enlever 3h30 dans la semaine à tout le personnel tout secteur ».
Comme les employés et hôtesse de caisse, les managers et cadres sont inclus dans ce chômage partiel : « ça devient inquiétant pour les magasins qui ne font pas le chiffre », nous explique un manager, « le non alimentaire est aussi impacté ». « Côté chiffres, ça chute. On était à 64 d’indice hier. Je n’ai jamais vu ça », alerte un autre responsable.
Autre solution évoquée en interne, pour limiter les effectifs au chômage partiel, le transfert de personnel dans d’autres Monoprix, « pour soulager les charges ».
Selon nos informations, des réflexions sont en cours dans d’autres enseignes de la grande distribution. Ces dernières pourraient suivre le même chemin si les chiffres d’affaires chutent dans les semaines qui viennent.