Épileptique et obligée d’être accompagnée dans son quotidien par un chien d’assistance, Liël a partagé sa mésaventure sur les réseaux sociaux. Les réactions sur Twitter ont été nombreuses.
Ce vendredi 11 septembre, Liël, une jeune vendéenne se rend dans un supermarché à Nantes. Elle est accompagnée de son chien d’assistance baptisé Owen. La jeune femme est épileptique, elle est donc assistée au quotidien par son chien qui lui « sauve la vie tous les jours en alertant mes crises pour m’éviter de chuter et accessoirement de me tuer », raconte-t-elle dans un thread sur le réseau social Twitter.
Seulement, après avoir franchi les premiers mètres du magasin, elle se fait interpeller par un agent de sécurité qui lui demande de sortir du magasin. La jeune femme ne tarde pas à justifier son entrée en montrant les papiers de son chien, un « statut » qui d’ordinaire suffit à l’autoriser à déambuler dans les centres commerciaux.
L’agent de sécurité en question « n’y prête pas attention et commence à lever le ton en me disant de sortir, car seuls les chiens pour les aveugles sont acceptés », indique-t-elle avant de répondre que « les chiens d’assistance et les chiens guides ont les mêmes droits ». Malgré les insistances de la jeune femme, l’agent de sécurité insiste et « refuse de lire » les papiers attestant son autorisation.
Désemparée, la jeune femme précise qu’elle va « appeler la police » et provoque les rires de l’agent de sécurité. Ce dernier interpelle sa responsable « qui regardait la scène, juste à côté, sans intervenir » qui conclut que son agent de sécurité « ne fait QUE son travail ».
L’homme finira par la laisser poursuivre ses courses « pour cette fois » tout en subissant le suivi permanent de l’agent de sécurité, « comme des voleurs dans le magasin », compare la jeune femme.
Sensibiliser sur la discrimination faite auprès des personnes handicapées dans les centres commerciaux
Une situation qui n’a pas manqué de faire réagir la jeune femme. Elle racontera sa mésaventure sur les réseaux sociaux tout en alertant l’enseigne Lidl directement sur Twitter.
Cette scène pose le débat sur « la discrimination envers les personnes handicapées » dans les supermarchés et hypermarchés de France. La discrimination est d’autant plus accentuée pour les personnes « possédant un chien d’assistance », regrette la jeune femme
Si ces événements sont rares, ils sont encore la preuve d’une méconnaissance de la loi. Ces situations impliquent encore une pédagogie auprès de l’ensemble des acteurs concernés.
L’éducation de ces chiens impose un comportement exemplaire et l’accompagnement de ces derniers sont des leviers d’accessibilité pour les personnes handicapées. Pour garantir l’accès d’un chien dans les lieux publics, le propriétaire doit l’attester, soit en présentant sa carte d’invalidité ou de priorité du maître, soit en présentant son certificat d’identification du chien guide ou d’assistance. Le chien peut également disposer d’un harnais ou d’une sacoche bleue et jaune attestant son statut de chien d’assistance.
Lidl réagit et présente ses excuses
Alertée, l’enseigne Lidl ne tardera pas à répondre tout en regrettant la situation : « je suis navré de la situation décrite », répond le community manager sur le compte national @lidlfrance, « je vous présente toutes nos excuses » avant d’inviter l’internaute à poursuivre la discussion en messagerie privée.