Dans une mini-série de podcast, nous allons discuter de la lutte anti-gaspi avec Franck Marchand, Directeur des opérations chez Phenix.
Mais avant tout, quelques chiffres pour comprendre l’importance du combat anti-gaspi :
- Presque 10 millions de tonnes de déchets alimentaires par an, ce qui représente un tiers de la production alimentaire mondiale ;
- En France, il est question de 30 kg de nourriture jetés par personne et par an ;
- Chaque année, l’équivalent de 630 millions d’euros de produits non alimentaires est détruit.
Afin de couvrir le sujet, nous allons voir :
- Le contexte juridique de la lutte anti-gaspi : loi Garot et loi AGEC
- Les différentes actions en point de vente pour lutter contre le gaspillage
- Les aspects économiques, écologiques et sociaux de l’engagement contre le gaspillage
- Le label anti-gaspi
« Tout le monde doit faire un effort sur la partie gaspillage ! », Franck Marchand
Directeur des opérations chez Phenix
Évolution de la lutte anti-gaspi dans la grande distribution
Même si avant 2010, la grande distribution faisait déjà des efforts pour moins gaspiller, l’arrivée de start-ups comme Phenix a permis de structurer et d’accompagner les démarches pour plus d’efficacité.
L’apparition de lois a également participé à faire évoluer la lutte contre le gaspillage. La loi Garot de 2016, par exemple, comme le dit Franck Marchand a pour avantage de « […] mettre un grand coup de projecteur sur le gaspillage alimentaire et de mettre fin à certaines pratiques qui pouvaient persister ici et là, comme mettre de la javel sur des produits qui étaient encore propres à la consommation ».
Et difficile de parler d’évolution de contexte et de lutte anti-gaspi sans évoquer la loi AGEC. Cette réglementation a permis de conscientiser des secteurs autres que la grande distribution dans la lutte contre le gaspillage.
Les actions pour lutter contre le gaspillage
Mieux commander, vendre en dates courtes, faire des dons…
Même si plusieurs solutions aident à lutter contre le gaspillage, il existe une hiérarchisation des actions à entreprendre pour ne pas en arriver à la mise à la poubelle. Et comme nous l’explique Franck Marchand : « La commande, c’est le cœur du métier du distributeur. C’est la chose la plus importante pour un magasin qui veut, à la fin, moins gaspiller. »
Étant un professionnel de l’anti-gaspi, Phenix coache et accompagne les distributeurs dans cette phase déterminante tout en aidant dans :
- Le contrôle des dates ;
- La valorisation des dates courtes ;
- Le don aux associations ;
- Les paniers anti-gaspi ;
- Le don pour l’alimentation animale ;
- La méthanisation.
Les aspects économiques, écologiques et sociaux de la politique anti-gaspi en point de vente
Consommateurs, dirigeants de magasins, collaborateurs… Finalement, personne n’aime voir des produits partir à la poubelle. À côté de cet aspect social, l’aspect économique – premier levier – est d’une importance capitale. Comme le résume parfaitement Franck Marchand : « La casse, c’est un gros % du chiffre d’affaires d’un magasin ».
Dernier point et non des moindres, l’aspect écologique qui permet, non seulement de sauver des produits, mais aussi de limiter l’émission de CO2, voire même d’économiser de l’eau.
Le Label National anti-gaspillage
Selon les mots de Franck Marchand : « Le label anti-gaspi, c’est un label gouvernemental… C’est une reconnaissance d’État qui dit que le magasin est engagé dans une démarche anti-gaspillage. »
À noter que le label a 3 niveaux pour récompenser la gestion des commandes, des ventes et des invendus :
- Engagement ;
- Maîtrise ;
- Exemplarité.
L’enjeu de la lutte anti-gaspi touche et touchera de plus en plus de secteurs. Cette évolution est non seulement due aux réglementations en vigueur, mais aussi à l’image que renvoie le magasin. Et l’obtention du label est, comme le dit Franck Marchand : « La cerise sur le gâteau ».