Dans un monde où la DATA est reine, les systèmes d'information sont devenus le nerf de la guerre pour le secteur du retail. Cet article explore les enjeux cruciaux liés à la gestion des données et à l'optimisation des systèmes d'information dans le commerce de détail, s'appuyant sur les insights de Jean-François Gomez, expert du domaine.
La DATA : Le Nouveau Carburant du Retail
Le podcast évoque l'importance des systèmes d'information dans une société axée sur les données. Les entreprises doivent générer des informations à partir des données, et ces informations doivent être sécurisées. Jean-François Gomez soulève la question de savoir si les enseignes ont atteint la maturité en ce qui concerne leurs systèmes d'information. Il prend l'exemple de Walmart qui a investi massivement dans une technologie de pointe pour optimiser ses opérations de distribution. Il souligne également l'importance pour les entreprises de connaître leur cœur de métier et d'investir dans la technologie adaptée. Notre invité exprime sa vision selon laquelle de nombreux systèmes d'information dans le secteur du commerce de détail sont inefficaces et nécessitent des améliorations. Il met en garde contre la dépendance à des tiers pour la gestion des systèmes d'information, car cela pourrait conduire à partager des données confidentielles avec ces tiers et à les former aux comportements des consommateurs.
Maturité des Systèmes d'Information dans le Retail
Je vais reprendre un peu ma casquette d'évangéliste pour essayer de prendre– parce que data, c'est pareil, c'est un mot qui est utilisé, je pense que dans toutes les phrases d'aujourd'hui on a le mot data. Quel que soit son rôle dans l'entreprise, on essaie de mettre data dedans.
Puis ce qui est en train d'arriver également est quelque chose d'assez énorme. Premier point, il faut toujours faire l'analogie, je pense, avec le physique. C'est-à-dire que l'homme a d'abord essayé d'externaliser ses fonctions physiques. Il a inventé la roue, puis des leviers, et cetera. Puis, grâce au pétrole, à l'énergie, il a créé des machines à vapeur, des machines à essence. Là, on a eu cette explosion quelque part, cette accélération de l'externalité de nos fonctions physiques. On voit bien qu'aujourd'hui, avec peu de matériaux, on a une force incroyable. Comme le dit Jean-Marc Jancovici, ce sont des croquettes de superpouvoir. La data, c'est la même chose pour le cognitif.
C'est-à-dire, d'abord la tradition orale, puis on a commencé à écrire. Le cognitif, c'est de la data qui permet d'échanger, il faut que l'on parle la même langue. Elle permet de stocker, d'amplifier et donc de partager. Ainsi, on a eu l'écriture, on a eu l'électronique qui a été un moyen important. C'est pour ça que la première révolution industrielle, je la mets toujours dans les années 1970, quand on a commencé à utiliser l'électronique, par exemple avec Swift pour les transferts financiers. C'est d'ailleurs là où il y a eu le début de la décorrélation entre la valeur créée par l'entreprise et la valeur redistribuée aux collaborateurs. Je ne rentrerai pas sur ce terrain-là, mais c'est assez net que c'est dans ces années-là où il a commencé à avoir un problème. La data, aujourd'hui, est amplifiée par l'intelligence artificielle. Cette donnée cognitive nous permet de voir là où on n'est pas, nous permet de lire des milliers de documents en quelques secondes. C'est ça en la data. Puis, d'abord, la data nous permet d'échanger avec des personnes avec lesquelles on n'est pas en train de parler. La voix, les mots sont de la data. Quelque part, on est tous des émetteurs de data et on a tous nos supply chain de data quand on lit un livre, et cetera. C'est important. Ensuite, cette data, aujourd'hui, a de la valeur. C'est, quels sont les clients qui sont rentrés dans mon magasin ? Combien de tickets de caisse ? Combien j'ai vendu ce produit ? Quel produit a été vendu ? À quelle heure ? À quel moment ? Tout ça, c'est de la data. Elle ne doit jamais être partagée. C'est, d'abord, la responsabilité, surtout si elle