La communication digitale n'est pas exempt d'impact sur la planète. Si le sujet est peu exposé dans le débat opposant le digital vs le papier, le numérique a tout de même sa part de responsabilité dans l'empreinte carbone.
Car oui, Internet consomme beaucoup d'énergie. Cette consommation provient des réseaux de communication, des appareils du quotidien (smartphone, montre connectée, etc). Mis à bout cela à revient à plus de 1500 TWH par an. Si Internet était un pays, il serait d'ailleurs le 3ème plus gros consommateur d'électricité au monde, derrière la Chine et les États-Unis.
En moyenne, une page web moyenne produit 0,5G de CO2 par page vue. Pour donner un ordre d'idée, cela représente 60 kilogrammes de CO2 par an pour un site web avec 10 000 pages vues par mois.
Dans cet article, nous avons mesuré l'empreinte carbone des pages prospectus des principales enseignes. Pour les enseignes Intermarché, Système U, Cora et Casino Supermarché, la mesure n'a pas été possible. Il est d'ailleurs possible de tester par soi-même en se rendant sur WebsiteCarbon.com
Auchan, E.Leclerc, Picard, Monoprix et Bi1: bons élèves avec moins de 0,50g de CO2 produit par page visitée
Sur la période du 24 mai, nous avons testés ls performances de 13 enseignes.
Deux enseignes se détachent de l'analyse : Auchan et E.Leclerc.
Pour le premier Auchan, la page génère seulement 0,20g de CO2. Cette page Web est plus propre que 79% de pages web testées dans le monde. Seul 0,20g de CO2 est produit chaque fois que quelqu'un visite cette page Web.
Pour le second E.Leclerc, la page génère 0,36G de CO2. Cette page Web est plus propre que 61% de pages web testées dans le monde. Seul 0,36g de CO2 est produit chaque fois que quelqu'un visite cette page Web.
En troisième position, on retrouve Picard et Monoprix, avec 0,47G de CO2. Suit Bi1, 5ème de ce classement, avec 0,49G de CO2.
Mauvais élèves de cette analyse, Décathlon et Carrefour frôlent les 1G de CO2 par page visitée avec respectivement 0,89G de CO2 et 0,95G de CO2. Lidl et Action ferment le classement avec 1,06G et 1,74G de CO2, soit près de 8 à 10 fois plus que le premier de ce classement Auchan.
Comment améliorer le bilan carbone des sites web
Le but de cette analyse est surtout de sensibiliser à l'impact du numérique et d'inspirer à un Internet plus durable. Il convient aussi de démontrer que la digitalisation de la communication n'est pas totalement neutre vis-à-vis du prospectus papier que les enseignes ont tendance à vite enterrer.
Plusieurs options sont fournies par Website Carbon afin d'optimiser les performances. Ce qu'on a retenu :
- Supprimer les fichiers inutiles : sujet classique, au même titre qu'un ordinateur classique, il est nécessaire de nettoyer régulièrement les données qui ne sont plus nécessaires. Plus il y a d'espace libre, moins cela nécessite d'énergie de la part des serveurs pour stocker les informations ;
- Développer un site rapide : plus un site met du temps à charger, plus il consomme de l'énergie. Améliorer la vitesse du site améliore d'une part l'expérience des visiteurs, facilite le référencement naturel et contribue nettement au caractère responsable du site. Concrètement, cela passe par exemple de réduire le poids des images ;
- Opter pour un hébergeur écoresponsable : plusieurs hébergeurs proposent des solutions éco-responsables. Ils garantissent à la fois l’utilisation d’une énergie verte pour alimenter les serveurs et s'engagent aussi à améliorer la durée de vie des équipements et autres data centers.
