« On va aider les entreprises de la distribution à réduire leur perte et gaspillage – leur casse concrètement – tout en permettant à des personnes qui, elles, ne mangent pas à leur faim quotidiennement de pouvoir mieux les nourrir. » _Pierre-Yves Pasquier, Co-fondateur de Comerso
Pour couvrir ce sujet d’actualité passionnant qui concerne tout le monde, nous avons couvert, avec Pierre-Yves Pasquier, le thème de la lutte du gaspillage alimentaire en parlant de/du :
- La place de la lutte anti-gaspi ;
- Travail de Comerso ;
- La route qu’a parcourue le combat contre le gaspillage ;
- Les acteurs qui gaspillent le plus ;
- Les solutions pour lutter contre le gaspillage.
La lutte anti-gaspi : des batailles gagnées pour un combat encore long
Entre les modifications des habitudes de consommation et les changements dans l’attitude du secteur de la distribution, la lutte anti-gaspi gagne du terrain. Mais pour se rendre réellement compte du chemin parcouru, il faut revenir en arrière.
À l’époque où le discours des industries s’apparentait à ceux évoqués par Pierre-Yves Pasquier aux débuts de Comerso en 2013 : « Je gère très bien, j’ai pas envie de faire de dons aux associations, je n’ai pas besoin de vous. »
Et comme il le note, aujourd’hui, nous sommes plutôt dans une « progression de la prise de conscience. »
Mais lorsqu’on évoque une progression, il n’est pas forcément question de finitude. D’ailleurs, le fait que le sujet du gaspillage alimentaire soit toujours d’actualité montre clairement que la route à parcourir est encore longue. Un fait parfaitement résumé par notre interlocuteur :
« Du chemin a été fait, mais pas tout le chemin. »
Toutefois, comme l’a relevé Pierre-Yves Pasquier, la lutte contre le gaspillage alimentaire est un travail quotidien. Et selon une étude menée par Ipsos, cette tâche soutenue ne serait parfaitement effectuée que par 1/3 des magasins.
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Quelle solution propose Comerso ?
Quand on sait qu’aujourd’hui 40 % de la production alimentaire est jetée, il apparaît que cette lutte contre le gaspillage est, certes, sur la bonne voie, mais est loin d’être gagnée.
Comerso contribue à ce combat en accompagnant les entreprises. Spécialiste B2B, l’on pourrait regrouper (globalement) son positionnement en 3 points. Ainsi, Comerso intervient pour :
- Des solutions anti-gaspi pour la grande distribution ;
- Des solutions pour lutter contre le gaspillage alimentaire et la casse dans le non-alimentaire ;
- Une spécialisation des activités dans le don aux associations.
À noter que Comerso est l’une des rares à, en plus de travailler avec les GSA (Grandes Surfaces Alimentaires), collaborer avec les GSS (grandes surfaces spécialisées). Pour cette dernière, Pierre-Yves Pasquier et ses équipes traitent une « obsolescence commerciale » avec :
- les invendus : ceux qui n’ont pas plu aux clients ;
- les invendables : ceux qui présentent de légers défauts.
L’avancée (ou pas) de la lutte contre le gaspillage alimentaire
Malgré une prise de conscience de plus en plus grandissante de la part des consommateurs et du secteur de la distribution, la lutte contre le gaspillage alimentaire n’est pas encore optimale. D’ailleurs, « la FAO, dans ses premières études, l’estimait à 30 % ; elle l’a réévaluée à 40 %. »
Mais pour que cette situation évolue, des dispositifs et des lois ont été mis en place. Toutefois, il ne faudrait pas que les acteurs de la distribution s’y arrêtent, au risque de ne plus faire bouger les choses ; ou pire, de ne faire que des actions de surface qui feront régresser la cause.
Comerso, lui, s’attaque au fond du problème en procédant au traitement des stocks suivant plusieurs paliers :
- solution sur le stickage (vente promotionnelle) ;
- solution sur le don ;
- transformation en alimentation animale (pour les produits qui ne peuvent ni être vendus ni être consommés par l'homme).
Les principaux acteurs du gaspillage
Pour faire le point sur le gaspillage alimentaire, il faut savoir que :
- 1/3 provient des consommateurs ;
- 2/3 proviennent des entreprises : production, transformation, distribution et restauration.
La partie production, notamment agricole, fait face à une problématique particulière qui est en manque de repreneur. Une situation que le fondateur de Comerso résume parfaitement : « On a un excès de ressources d’un côté, mais un manque de débouché en local. »
Pour y remédier, Comerso met en connexion ceux qui en ont trop avec ceux qui en ont besoin avec une solution hybride : digitale et logistique. Et pour protéger les donateurs (quel que soit leur secteur d’activité), l’entreprise assure une traçabilité optimale.
La bonne attitude anti-gaspi
Pour une politique anti-gaspi efficace qui tend vers le zéro déchet, quelques solutions :
- une bonne gestion : « les bons produits, à la bonne place, à la bonne quantité. » ;
- quand le produit arrive en date courte, la bonne attitude est comme le préconise Pierre-Yves Pasquier : « j’accélère la vente avec du stickage » ;
- le don aux associations : qu’il faut effectuer de manière linéaire ;
- le panier anti-gaspi : cet assortiment de produits à réserver via une application ;
- penser à l’alimentation animale ;
- réaliser le traitement du bio-déchet : à penser en dernier recours.