« NoWW c’est, en deux mots, la consigne remise au goût du jour »
Définition simple et succincte que nous avons vue plus en profondeur avec Laurence PAYRE, Fondatrice et CEO de NoWW. La solution d’emballages réutilisables et consignés répond à des préoccupations écologiques bien actuelles, notamment dans la mise en place du zéro déchet.
Pour mieux comprendre l’initiative, nous verrons dans cet épisode de Je Bosse en Grande Distribution :
- La définition des services proposés par NoWW ;
- Les étapes avant et après l’accès aux contenants réutilisables ;
- Les spécificités des emballages NoWW ;
- Les avantages apportés par la consigne ;
- La manière dont les utilisateurs perçoivent la solution ;
- Les opportunités de carrières dans l’emballage réutilisable ;
- Un bilan sur le présent et le futur de l’initiative.
Quand c’est dans les vieilles bonnes idées qu’on fait du neuf
Pour faire simple, NoWW est un service d’emballages consignés pour les magasins. Ces derniers pourront ainsi réduire les emballages jetables qu’ils utilisent.
Du déjà vu ? Oui ! D’ailleurs, Laurence PAYRE ne s’en cache pas : « En gros, le meilleur de l’ancien : les consignes de nos grand-mères, mais modernisées. »
Et « modernisées », c’est peu de le dire. Avec le service vient tout un dispositif composé, comme la fondatrice de NoWW l’explique : « de la tech, de la traçabilité, de la sécurité, dans un engagement made in France. »
Des étapes simples…
Pour être le plus utile, NoWW s’est attaquée à des rayons précis : ceux où les emballages ne tiennent que quelques minutes après ouverture du produit. Il s’agira, entre autres des rayons fromage, boucherie ou encore traiteur.
Une fois dans ces rayons frais, le parcours client est très simple :
- choix du produit ;
- choix de l’option « emballage réutilisable » (contenant en verre ou en plastique réutilisable) ;
- paiement en caisse (un prix entre 2 € et 4 €) ;
- retour des emballages au prochain passage dans le magasin.
Cette dernière étape se déroulera donc au prochain achat du client et s'effectuera en 2 principales étapes. Dans un premier temps, le client ira déposer les emballages dans les collecteurs (ou machines à consignes) à l’entrée du magasin. Puis, il sera crédité du prix des contenants sur ses supports habituels (bon d’achat, cartes de fidélité, etc.). Et comme le dit Laurence PAYRE : « Il peut repartir pour un tour ».
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L’emballage réutilisable clé en main ?
Suivant la loi AGEC (anti-gaspillage pour une économie circulaire), de nombreuses enseignes permettent aujourd’hui aux clients d’emmener avec eux leurs emballages réutilisables propres.
NoWW est donc un complément de ces initiatives avec une prise en charge du nettoyage et de la mise en circulation des emballages.
Des avantages sur tous les fronts
Le client, lui, dispose d’une solution lui permettant d’avoir une consommation éco-responsable, ce qui rejoint les actions de l’enseigne autour de l’anti-gaspillage.
Et avec NoWW, en plus de la démarche écologique, les enseignes profitent de nombreux autres avantages :
- économie sur les ressources papier ;
- économie sur tous les emballages ; notamment dans les rayons traiteurs où le prix des contenants a connu une hausse conséquente ;
- fidélisation et création de trafic via une solution innovante.
L’adoption côté client
Interrogée sur la manière dont l’initiative est accueillie par les clients, Laurence PAYRE soulève un point important :
« Il y a toute une société qui est en train de bouger. »
Entre les produits en vrac, les clients qui sont à la recherche de consommation responsable et la nouvelle législation qui demande l’intégration d’emballages réutilisables dans les produits (5 % en 2023 et 10 % en 2027), la place de l’emballage consigné est quasiment toute faite.
Néanmoins, NoWW multiplie les animations à des fins pédagogiques. D’autant plus que son but est « d’aller dans tous les rayons du magasin où la mise en place d’emballages consignés est possible ».
Création d’emplois locaux
Entre la logistique, le lavage et le tri, NoWW est un vrai vivier en termes d’emplois. Et pour effectuer toutes ces tâches, l’entreprise vise le local. Aujourd’hui, elle crée des partenariats avec des professionnels de la logistique et du lavage qui se trouvent entre 20 km et 50 km des magasins.
Avec son désir d’étendre son activité, Laurence PAYRE nous confie que : « Demain, sur des volumes de millions d’emballages qui vont être mis sur le marché en mode consignés ; là il y a une intégration avec des usines de lavage bien plus importantes en termes de capacité de lavage. »
NoWW fait même la prouesse de faire revivre des métiers disparus depuis les années 80 comme ceux des laveurs.
Et pour ne rien gâcher, et comme « les métiers de la réutilisation et du réemploi d’emballages créent en moyenne 200 fois plus d’emplois que les métiers dans le recyclage », NoWW a aussi tissé des liens avec l’Établissement et service d'aide par le travail (ESAT). Elle offre ainsi une opportunité d’emploi aux personnes en parcours d’insertion ou en situation de handicap.
Constat entre ce qui se fait et ce qui se fera
La France n’est pas la plus avancée dans ce qui est réutilisation d’emballages. Selon Laurence PAYRE, l’Allemagne, par exemple, en est à 90 % des bouteilles réutilisées au lieu d’être recyclées.
Pour ce qui est de l’avenir, l’entrepreneure se veut confiante sur la modification progressive des habitudes. En particulier avec l’application de la loi AGEC à partir de laquelle pour elle : « Il va se passer des choses passionnantes ! »
D’ailleurs, dans un futur proche, NoWW s’installera auprès de nouvelles enseignes et ira dans de nouveaux rayons (kiosques, produits en vrac, bars, etc.).
À propos de NoWW. C’est une solution d’emballages réutilisables et consignés. Elle est aujourd’hui présente dans de grandes enseignes comme Intermarché, Leclerc et Carrefour avec l’entrée prévue d’autres établissements pour la fin de l’année. Dans les magasins avec des flux importants, il est question de 100 à 200 contenants utilisés et rendus par mois. Pour les boutiques, la mise en place de la solution revient à un abonnement et un système à l’usage. Pour l’utilisateur, c’est 2 € à 4 € remboursables (après restitution des contenants).