Les olives se vendent 50% plus chères depuis l’automne dernier. Cette flambée pourrait se faire sentir sur le coût de l’huile d’olive plus tard.
La pandémie est passée par là et elle a provoqué une pénurie dans une large gamme de produits dans le monde, y compris les produits alimentaires. Dans les produits agro-alimentaires, c’est les olives qui ont été notamment provoquées par cette pénurie. « En moyenne, la France produit 5.000 tonnes d’olives par an, il n’y en a eu que 3.500 tonnes cette année. Sur l’Italie et la Tunisie, il y a 50% de récolte en moins. Sur la Grèce et le Portugal 25% en moins. Comme il y aura très peu d’huile, surtout de qualité vierge extra, les prix vont augmenter », a expliqué Guillaume Assez, vice-président de la Fedico, la fédération de l’Industrie et du commerce de l’huile olive. En conséquence, les olives devraient coûter 50% de plus que l’automne dernier, ce qui pourrait avoir un effet sur le prix de l’huile la plus consommée en France avec l’huile de tournesol, l’huile d’olive. Aujourd’hui, cette l’huile coûte entre 5 et 15 € le litre, selon son origine et sa qualité, mais son prix pourrait bientôt s’envoler. D’après Guillaume Assez, la hausse devrait atteindre les 20 %. D’autres spécialistes mondiaux quant à eux, ils estiment une augmentation de 50 %.
La météo est également une cause à cette pénurie d’huile d’olive
En plus de la crise liée à la Covid19, le mauvais temps a également provoqué une baisse de rendement de l’olive. Non seulement les pays producteurs ont subi en 2020 une sécheresse destructrice, mais une vague de froid, en janvier dernier, a également eu raison de nombreux oliviers avec des températures élevées inattendues suivies de gelées inhabituelles en avril. « Il y a eu un manque de pluie dans le bassin méditerranéen, puis des gels au début du mois de janvier, ce qui donne directement une baisse de rendement de l’olive », a poursuit Guillaume Assez.
Des productions de l’huile d’olive en baisse partout en Europe et le bassin méditerranéen
En France, près de 95 % de la production d’huile d’olive est importée. Elle provient principalement du bassin méditerranéen (Espagne, Grèce, Italie, Portugal, la Tunisie…) des pays où la sécheresse de 2020 a réduit de moitié les récoltes. « Chaque société paie son huile plus chère… donc il est évident qu’il y’aie une hausse reportée à la grande distribution et aux consommateurs » ajoute Guillaume Assez. En effet, les négociations sont en cours. En France, la récolte n’est pas non plus épargnée. « Là il n’y a carrément pas de fleurs… si on se retrouve avec cette petite récolte ça va être catastrophique pour fournir les marchés… et s’il y’a pas de marchandises… c’est vrai que les prix risquent d’augmenter… » commente Laurent Belorgey, producteur Oléicole « La Lieutenant » de « France olive », Bouches-Du-Rhone.