On les a vus partout. À la vite, les enseignes de la grande distribution ont installé des vitres en plexiglas pour mettre une barrière avec les nombreux passages clients. Une étude récente vient de fragiliser cette initiative qui selon les experts aurait un effet contre-productif.
Censées protéger les hôtesses et hôtes de caisse, les vitres en plexiglas sont devenues la norme dans les relations entre magasins et consommateurs. Solidement installées, le gouvernement avait incité tous les commercesaccueillant du public à installer cette mesure barrière.
« C’est l’archétype de la mauvaise idée : on a l’impression qu’on est protégé, alors qu’on ne l’est pas ».
La communauté scientifique divisée sur l’efficacité des vitres en plexiglas dans les commerces
Sauf que voilà. Les études viennent contrecarrer les plans. Ces séparations pourraient finalement faciliter les contaminations et leur efficacité est clairement mise en pointillé : « les plexiglas en extérieur, ça peut être utile si vous avez un voisin qui parle fort et que c’est une journée sans vent, mais dès qu’il y a du vent, de l’aération, en extérieur, ça ne sert pas à grand-chose », explique notamment un spécialiste sur France Info.
D’autres spécialistes vont plus loin disant qu’elles ne protègent pas et qu’elles ont même l’effet inverse : « la séparation empêche la ventilation des particules », affirme l’un d’eux. Elles protègent certes des postillons, mais la ventilation permet à ces particules de se disperser. « Ces parois perturbent les écoulements d’air, risquant même de provoquer des zones mortes où les particules fines restent. Elles ne sont pas bloquées par ces barrières en plastique », explique un autre spécialiste auParisien.
En d’autres termes, ces vitres en plexiglas seraient efficaces contre les projections directes, mais pas contre les particules fines.
Pire, elles peuvent, indirectement, faciliter les contaminations. Les vitres en plexiglas limiteraient la ventilation.