L’objectif est de révolutionner la livraison à domicile à l’aide de véhicules autonomes. Grâce à ce partenariat, les clients habitant la ville de Houston peuvent demander une livraison par une voiture sans chauffeur.
Domino’s Pizza ne cesse décidément pas d’innover ! Après avoir réalisé des livraisons avec des voitures autonomes Ford à Ann Arbor, Michigan, en 2017, la société poursuit ses essais de livraison sans personnel. Cette fois Domino’s Pizzas’associe avec et le fabricant de véhicules autonomes Nuro pour offrir aux habitants de Houston (Etats-Unis) ce nouveau mode de livraison. C’est l’occasion pour les habitants de Houston de voir leur pizza livrée par le biais d’un robot Nuro R2.
« Nous sommes ravis de continuer à innover dans l’expérience de livraison pour les clients de Domino’s en testant la livraison autonome avec Nuro à Houston », a déclaré Dennis Maloney, vice-président senior et directeur de l’innovation de Domino’s, « notre marque a encore tant à apprendre sur l’espace de livraison autonome. Ce programme nous permettra de mieux comprendre comment les clients réagissent aux livraisons, comment ils interagissent avec le robot et comment cela affecte les opérations du magasin […] nous sommes impatients de voir comment la livraison autonome peut fonctionner avec les experts de livraison existants de Domino pour mieux répondre aux besoins des clients. » a-t-il poursuit.
Ça ressemble à quoi le robot Nuro ?
Moins hautes et larges qu’un véhicule standard, ces voiturettes électriques et autonomes ne sont évidemment pas conçues pour transporter des humains, et n’intègrent par conséquent ni siège ni volant, d’où ses dimensions réduites : 1,3 mètre de large pour 2,7 mètres de long et 1,9 mètre de haut.
Selon le PDG de Nuro, cela permet d’embarquer davantage de capteurs, qui permettront à ces petits véhicules de contourner les obstacles et d’éviter les collisions avec les conducteurs humains. R2 peut rouler à 40 km/h, emporter 190 kg de charges (soit environ 54 sacs de courses).
Comment ça fonctionne ?
Les clients peuvent désormais demander la livraison de leur pizza via un Nuro R2 s’ils ont passé une commande prépayée en ligne. Domino’s choisira un client au hasard pour effectuer la livraison, et le client recevra des notifications par SMS indiquant où se trouve la navette autonome. Il reçoit un code PIN unique pour établir le lien avec sa commande. Lorsque la voiture Nuro arrive, le client entre son code PIN sur l’écran tactile extérieur, ce qui vient déverrouiller les portes de la voiture et il peut alors récupérer ses pizzas.
Deux ans de collaboration entre Nuro et Domino’s pizza
Ce robot autonome de Nuro a été le tout premier à recevoir une autorisation officielle de la part du ministère américain des Transports en février, pour circuler dans les rues américaines. Nuro est une jeune société. Fondée en septembre 2016 par deux anciens ingénieurs de Google, la société de Santa Clara s’est déjà fait un nom dans le monde de la livraison autonome. La collaboration avec Domino’s Pizza remonte en réalité à 2019. Il aura fallu attendre deux ans pour qu’elle puisse enfin voir le jour. En 2021, les lois commencent à évoluer et les fabricants de robots autonomes ont de plus en plus de possibilités.
La France veut se lancer dans la mobilité routière automatisée
En fin d’année 2020, le ministère de l’Ecologie a publié la « stratégie nationale de développement de la mobilité routière automatisée » pour la période 2020/2022. Avec l’application de la loi d’orientation des mobilités depuis décembre 2019, la France est « l’un des premiers pays européens à se doter d’un cadre législatif et règlementaire permettant la circulation de ces véhicules d’ici à 2022 ». « C’est une grande fierté », mais « il nous faut maintenant passer de la fierté au concret, de l’expérimentation à l’implémentation, de l’avènement au déploiement », peut-on lire dans ce document de 12 pages et portant la signature de Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transport, et d’Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie. La nouvelle feuille de route porte l’ambition de faire de la France « le lieu privilégié en Europe de déploiement de services de mobilité routière automatisés, entre 2022 et 2025 ». Elle prévoit une trentaine d’actions avec une ouverture sur le transport de marchandises et la logistique, en plus de l’automobile et du transport public.