Après les États-Unis avec ses supérettes Amazon Go, c’est au tour de la France de voir débarquer un nouveau type de point de vente. Fondé en 2018 par Tom Hayat et David Gabai, Storelift a ouvert ses premiers « de proximité, connectés, et autonomes ». Les magasins sont lancés sous le nom d’enseigne Boxy.
Boxy est un magasin de 15 m² sans caisse où les caméras traquent les mouvements. Il propose 300 références de la vie courante aux prix d’un supermarché. Pour s’implanter, Boxy n’a besoin que d’une prise de courant et de l’accord d’un propriétaire.
L’objectif de ce magasin est de proposer une offre de restauration et d’alimentation de proximité là où il n’y en a plus. Les deux premiers magasins ont ouvert leurs portes sur le port de Genevilliers et au parc Icade de Rungis en 2020.
Le concept de Boxy
Le principe consiste à simplifier la démarche d’achat pour le client en la réduisant à l’effort de prendre des articles. Après s’être inscrit sur l’application Boxy et avoir entré ses coordonnées bancaires, il suffit de scanner son code QR pour déverrouiller la porte d’entrée. Le client n’a plus qu’à se servir et à partir, sans rien faire de plus. Quelques minutes plus tard, le reçu arrive dans l’application et les produits pris sont facturés.
Les produits qu’on trouve chez Boxy
À l’intérieur du magasin, une rangée de frigos remplis de sandwichs, salades, desserts individuels, barres de céréales… ainsi qu’une sélection de produits essentiels du quotidien : du frais et des conserves, des produits laitiers, de la charcuterie, des boissons, des biscuits, ou encore des produits d’hygiène. En bref, il y’a tout ce qu’on attend d’une épicerie d’alimentation générale traditionnelle.
Des produits à petit prix
Leur arme face aux petits Casino, aux Carrefour Express ou aux Franprix c’est de proposer des prix similaires à ceux d’une grande surface, bien inférieurs à ceux que pratiquent en temps normal les supérettes de cette taille. « Avec un magasin autonome, on arrive à réduire les charges, et l’amplitude horaire 24 heures sur 24 augmente le potentiel économique. ». Déclare David Gabai, le cofondateur. Le panier moyen d’un client tourne autour de 6 euros pour le moment.
Des zones sans offre disponible
C’est le premier critère de la start-up, baptisée Storelift, pour choisir un emplacement. À la différence d’Amazon, Storelift s’est toutefois positionné comme un acteur présent dans les zones rurales. Dans ces zones parfois moins bien desservies, les charges fixes associées à l’ouverture d’un supermarché traditionnel rebutent à la fois les acteurs du marchés et les pouvoirs locaux. Storelift est une réponse bien adaptée. « Par l’optimisation de tous les processus en magasin, aussi bien l’automatisation, la mutualisation des flux, la compréhension par la donnée de l’amélioration du réassort, on va pouvoir compresser nos marges le plus possible. Et rentrer dans des zones dans lesquelles la proximité est absente » détaille le cofondateur, David Gabai.
Zéro gâchis avec Boxy
Grace à l’enseigne, l’impact écologique est plus faible sur deux aspects selon ses cofondateurs. La première relève de la proximité du magasin, installé au plus près des populations, ce qui allège la contrainte du transport sur une partie des achats qui seraient effectués autrement en utilisant une voiture. Le second aspect tient à la limitation du gâchis alimentaire. En disposant de magasins proches et ouvert en permanence, les clients n’ont plus besoin d’accumuler des produits ce qui provoque inévitablement des pertes avec des aliments qui se périment. Ici, ils peuvent s’approvisionner au fur et à mesure de leurs besoins. C’est pour cette raison que Boxy a fait le choix de prix alignés sur ceux des grandes surfaces.
Une dizaine de magasins autonomes en Ile-de-France
Grâce à sa levée de fonds, ses fondateurs souhaitent ouvrir « un maximum de points de vente ». Cette phase contribuera à tester les localisations, les offres, les assortiments mais aussi ses processus logistiques et d’approvisionnement. En 2021, Storelift espère compter une dizaine de magasins Boxy.