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Dix choses à savoir sur Couche-Tard, le « dépanneur » québécois

Le groupe québécois de distribution Couche-Tard, est un commerce de proximité, qui propose un nombre de rayons limité. Au Canada, il est impossible de passer à côté de cette enseigne

Jonathan Le Borgne
Jonathan Le Borgne

Ouvert tard le soir et souvent adossé à des stations-service, l’enseigne était alors quasi inconnu avant son intérêt pour Carrefour en janvier 2020.  

Fondée en 1980 par quatre co-fondateurs, dont le président du conseil Alain Bouchard, Couche-Tard exploite des « dépanneurs », terme qui désigne au Canada les petites épiceries ouvertes tard le soir, tôt le matin, et quasiment tous les jours de l’année. Elle est la plus grande société dans la distribution au Canada et la deuxième en importance en Amérique du Nord. Le siège social de l’enseigne est situé à Laval, au Québec.

L’Alimentation s’est rapidement développée en multipliant les rachats. Il est présent en Amérique latine et en Asie. Couche-Tard est aussi présent en Europe à travers 2700 magasins en Scandinavie, dans les pays baltes, en Pologne, en Irlande ou en Russie. Mais pas en France.

Tout savoir sur Alimentation Couche-Tard en dix points importants qui sont liés à l’enseigne

Qui est le fondateur de Couche-Tard

Alain Bouchard a acheté son premier dépanneur dans la ville de Québec en 1980, avant de développer son concept, basé sur le mix de l’épicerie et de la station-service, jusqu’à détenir actuellement 14 200 dépanneurs à travers la planète, dont les deux tiers en Amérique du nord.

Quelle est la stratégie de Couche-Tard

Couche-Tard s’est développé par l’acquisition de concurrents. D’abord aux États-Unis au début des années 2000, puis en Europe du Nord en 2012 avec le rachat du groupe norvégien Statoil. Et récemment sur le marché asiatique avec la reprise du groupe hongkongais Convenience Retail.

Non seulement Couche-Tard grandit vite, mais le groupe québécois a un talent certain pour digérer ses acquisitions. L’entreprise est reconnue pour optimiser le potentiel des entreprises rachetées.

Le classement mondial

Le détaillant de Laval a grimpé au 183e rang des plus grandes entreprises au monde, juste derrière son rival japonais 7-Eleven (178e place), mais devant de grands noms comme Unilever (185e place), Goldman Sachs (202e place), LG Electronics (207e place), Pfizer (215e place), la Banque Royale du Canada (223e place) et Rio Tinto (280e place).

Un poids-lourd mondial du commerce de proximité

De l’Amérique du Nord à l’Europe du Nord en passant par l’Amérique latine et l’Asie, Couche-Tard possède aujourd’hui un réseau de plus de 14.000 de ces commerces, également exploités sous diverses autres enseignes, dont Circle K, Corner Store, Holiday, Ingo ou Mac’s, et exploite également des terminaux de carburants. Sa capitalisation boursière atteignait environ 30 milliards d’euros le mois dernier.

Une enseigne innovante

Obsédée par l’objectif de faire gagner du temps à ses clients, l‘enseigne se tourne aussi vers l’innovation pour imaginer ses magasins du futur. En Norvège, elle expérimente un système de reconnaissance des plaques d’immatriculation des véhicules pour permettre de faire le plein sans avoir à sortir sa carte bancaire. Et elle a noué un partenariat avec une startup de San Francisco pour mettre au point un magasin sans caisse, où la technologie détecterait les produits que les clients prennent en magasin, et les débiterait directement sur leur carte bancaire.

Une introduction en bourse

Six ans après l’achat de sa première épicerie, Alain Bouchard faisait entrer la société à la bourse de Montréal. Quarante ans plus tard, l’action a été multipliée par mille. Entretemps, le groupe n’a jamais cessé de croître. L’objectif actuel est de doubler de taille d’ici 2025. « On va faire des acquisitions, mais on va les faire à un bon prix », indiquait Brian Hannasch, le pdg américain d’Alimentation Couche-tard à La Presse il y a quelques semaines.

Une relation complexe avec les syndicats

Au Québec, Alimentation Couche-Tard s’est aussi fait remarquer il y a dix ans, pour avoir fermé deux magasins où des employés souhaitaient se syndiquer. En Amérique du nord, la syndicalisation se fait entreprise par entreprise, nécessitant l’adhésion de la majorité des salariés. En mettant la clé sous la porte des magasins, Alimentation Couche-Tard avait coupé l’herbe sous le pied de ces employés, affirmaient des syndicats nationaux. De son côté, Alimentation Couche-Tard avait soutenu que les magasins fermaient en raison de leur faible rentabilité. Aujourd’hui, son réseau norvégien Statoil est syndiqué, et tout se passe bien, confiait récemment Alain Bouchard.

Une enseigne ambitieuse

La multinationale québécoise, ambitionne de doubler son bénéfice d’exploitation ajusté d’ici 2023 dans le cadre d’un plan de croissance de cinq ans. Pour y arriver, l’enseigne a évalué si des secteurs comme l’épicerie, le créneau des magasins à un dollar et plus ainsi que la restauration rapide, pourraient s’avérer intéressants.

Du cannabis dans les rayons

Le dirigeant d’Alimentation Couche-Tard, M. Hannasch a confié que l’enseigne québécoise misait notamment sur le cannabis pour alimenter sa croissance future. L’entreprise est déjà actionnaire d’un détaillant canadien actif dans le secteur, Fire & Flower. « Un jour, ce sera légalisé dans la majeure partie des États-Unis », a-t-il soutenu.

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Jonathan Le Borgne Twitter

Éditeur de Je Bosse en Grande Distribution. Passionné par la transition numérique des entreprises. Consultant, formateur et stratège en communication digitale pour la grande distribution.

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