La grande distribution est responsable de 14% du gaspillage alimentaire en France. Chaque année, ce sont près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable qui sont gaspillées dans le pays, ce qui représente environ 150 kilos par an et par habitant. Les chiffres ont de quoi faire bondir. Pour mieux visualiser, considérez que l’ensemble de ces déchets représente un Stade de France plein à ras bord.
Depuis 2016, la loi Garot interdit de rendre impropres à la consommation les invendus alimentaires. Les mentalités bougent et la grande distribution poursuit les initiatives pour mener ce combat de front.
Toutefois, il n’est pas simple de s’y retrouver dans les toutes les mises à jour imposées par la loi Garot : mise en place d’un plan de gestion, organisation d’un plan de collecte ou encore la désignation d’un responsable de la démarche en interne, autant d’efforts qui requièrent l’appui d’une expertise.
Pour aider les enseignes à mieux cadrer leurs actions, Smartway (Zéro Gâchis) a identifié les 5 grandes étapes clefs d’une démarche de don alimentaire en magasin, et a produit les supports gratuits pour que tous les magasins puissent s’améliorer en toute autonomie.
Voici comment cadrer une démarche antigaspi à l’échelle d’un magasin.
Mettre en place un plan de gestion
C’est le premier prérequis. Depuis le 1er janvier 2020, les commerces de détail, supermarchés comme hypermarchés concernés par l’obligation de donner leurs invendus alimentaire, doivent se soumettre à la mise en place d’un plan de gestion pour assurer la qualité de leurs dons.
À noter que ce plan de gestion doit aussi être communiqué aux associations destinataires des dons d’invendus.
Connaître en détail les produits autorisés et non autorisés au don
Autre prérequis, et non des moindres, c’est celui d’être à même d’identifier les produits autorisés et non autorisés au don. Le kit fourni par Smartway propose une liste détaillée des produits autorisés et non autorisés.
S’assurer que le produit soit présentable
En plus de connaître si le produit est autorisé ou non au don, il est également demandé aux magasins de s’assurer que les produits respectent certaines conditions.
À ce titre, les emballages déchirés, perforés par exemple ne respectent pas les conditions de base. D’autres conditions sont requises : absence de glace excessive sur le produit, produits décongelés, rouille sur les boîtes de conserve, moisissures, sont autant de règles lister notamment dans ce kit.
Organiser un plan de collecte avec les associations locales
Pour s’assurer du retrait de ces invendus par les associations, les magasins se doivent également de mettre en place un planning de collecte et de les tenir informés comme expliqué dans le premier point (mettre en place un plan de gestion).
Cette organisation prévoit également la mise en place d’un espace dédié afin de faciliter la collecte. Il est notamment demandé aux commerces de prévoir une zone dédiée au stockage des invendus.
Communiquer en interne et sensibiliser les équipes aux pratiques du gaspillage alimentaire…
Au-delà de l’enjeu financier, les actions en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire participent également à la mobilisation des équipes et contribuent à les responsabiliser davantage sur le terrain.
C’est pourquoi il est nécessaire de former l’ensemble des équipes dans cette organisation. Par cette sensibilisation, il convient d’expliquer la démarche, et surtout de communiquer fréquemment sur les résultats en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire.