Le géant Walmart a mis fin au contrat avec la start-up proposant des robots capables de scanner et détecter les irritants, en soutien des équipes sur le terrain. Le déploiement concernait pas moins de 1000 robots.
L’arrivée des robots dans les magasins est pourtant une grande tendance à suivre. En Europe, Auchan déploie des robots dans ses hypermarchés au Portugal. En France, Géant Casino à Pessac a été le premier magasin à le proposer. Selon d’autres informations dont nous disposons, deux sociétés travaillent sur des robots automates capables de soutenir certaines tâches des employés chargés de la mise en rayon. Nous y reviendrons prochainement.
La robotique en grande distribution un sujet complexe
Pour rappel, les robots sont équipés de caméras et de capteurs capables de lire les étiquettes et de repérer les erreurs de prix, repérer les ruptures en rayon, analyser les stocks. Les robots interviennent en soutien et en complément des équipes sur le terrain. Ils ont l’ambition d’améliorer la productivité des équipes et non de les remplacer.
Les robots répondaient à un objectif de l’enseigne de réduire certains coûtsen réalisant les tâches parfois ingrates réalisées par le personnel.
Le test chez Walmart concernait 500 des 4700 magasins que possède l’enseigne sur le territoire américain. Un déploiement de 500 autres robots était prévu.
Selon Wall Street Journal, Walmart a donc décidé de mettre fin aux contrats avec la start-up. Face à des arguments peu clairs de Walmart, nous avons essayé d’en identifier plusieurs raisons.
Les robots ne font pas mieux que les humains
La crise sanitaire a déporté les achats des consommateurs du magasin physique vers les achats en ligne. Face à la demande grandissante sur ce canal numérique, Walmart a basculé une large partie des effectifs en renfort des drives.
Ces mêmes effectifs ont eu pour mission d’une part de réaliser les commandes, et d’autre part de réaliser les inventaires. Cette dernière mission étant la mission principale des robots, l’enseigne a réalisé que cette tâche était très bien réalisée par les équipes en place, alors qu’un des arguments principaux de ces robots était qu’ils réalisaient le travail plus efficacement qu’un humain.
Autre aspect confirmé d’ailleurs par le patron de Tesla Elon Musk, la productivité des robots est surestimée, alors que le travail des équipes est largement sous-estimé.
Les robots ne s’adaptent pas (encore) à une crise sanitaire
La crise sanitaire liée à la propagation du Covid19 a de quoi bouleverser le quotidien des professionnels sur le terrain. Force est de constater que les robots n’ont pas encore l’agilité nécessaire. Ces derniers s’adaptent à des situations classiques vécues au quotidien dans les magasins.
Les clients ne sont pas (encore) prêts à cette évolution technologique
Voir des robots circuler dans les allées a quelque chose de futuriste. Mais cette avancée à de susciter des questions.
Selon une source interne à Walmart, les clients ont du mal à s’y faire et à accepter ce changement. Selon le directeur général de Walmart aux États-Unis, John Furner, la présence des robots suscite de l’inquiétude. Les réactions des clients ont à priori eu raison de l’arrêt de ce déploiement.
La complexe cohabitation employée / robot
Le déploiement des robots en grande distribution ne se fera pas sans la concertation et l’accueil des équipes. Une entente doit se trouver entre les deux. De toute évidence, c’est le robot qui doit être au service du personnel, et non l’inverse. La technologie à elle seule ne suffit pas.
Aussi, les robots sont encore perçus comme de potentiels remplaçants au travail humain. La menace qu’il supprime est encore bien présente dans les équipes qui voient donc d’un mauvais oeil l’arrivée de ces technologies dans les rayons.
Pour autant, l’enseigne Walmart ne dit pas stop aux avancées de la robotiquedans ses magasins. Des robots-nettoyeurs sont toujours actifs dans les rayons. L’enseigne déploie également des robots en aide au déchargement des cartons.
L’avantage de robots c’est qu’il n’y a pas besoin de faire un plan social pour leur supprimer leur travail…