La raison : des moyens d’approvisionnement moins coûteux du côté de la grande distribution qui vont avoir une incidence directe sur les prix. Une bonne nouvelle pour les consommateurs.
Dans une rentrée qui soulève encore beaucoup d’incertitude, l’achat de masque devrait être moins coûteux pour les consommateurs dans les supermarchés et hypermarchés de France. Les enseignes de la grande distribution envisagent de réduire le prix de ces derniers et comptent assurer des promotions importantes, selon le JDD qui révèle cette information.
Ainsi, les prix des masques de protection devraient être divisés par deux, passant entre 12 et 15 euros pour une boîte de cinquante, contre 25 et 30 euros actuellement selon les enseignes.
Les masques vont devenir un produit d’appel au même titre que le Coca-Cola ou le Nutella, toutes les enseignes s’apprêtent à faire des offres commerciales pour la rentréeThierry Cotillard, président des enseignes Intermarché et Netto
Une demande de masque qui progresse
Les masques ne répondent pas à une demande uniquement à court terme. Bien au contraire. Les ventes de masques sont reparties à la hausse ces dernières semaines. Depuis le 4 mai, cela représente même 235 millions d’euros de chiffre d’affaires. Une manne économique colossale, bien que peu rentable pour le secteur qui les vend généralement à prix coûtant.
Et les récentes contaminations et de nouveaux cas montrent que le virus continue de circuler et qu’ils devraient encore circuler dans les semaines et mois qui viennent. En ce sens, la demande en masque de protection n’est pas prête se s’effondrer, d’autant qu’ils sont désormais obligatoires dans les magasins, les lieux clos et même à l’extérieur dans plusieurs ville de France. Le comportement des Français a été métamorphosé depuis.
Des masques made in France pour les grandes surfaces
Le prix des masques vendus dans les grandes surfaces était directement lié aux coûts logistiques. Transportés le plus souvent par avion en provenance de l’Asie, ces derniers représentent en effet 30 et 50% du prix des masques selon le JDD.
Le coût pour le pouvoir d’achat est consommateurs était important. Dans l’urgence, les enseignes de la grande distribution ont en effet dû s’approvisionner par avion, le moyen le plus rapide pour les proposer dans les magasins.
Compte tenu des stocks existants et compte tenu de l’urgence moins importante, les enseignes privilégient aujourd’hui le bateau, moins onéreux que son concurrent aérien.
Une production bretonne de masque
Pour faire baisser les coûts, d’autres enseignes ont même choisi de produire elles-mêmes les fameux masques de protection. On apprend notamment qu’Intermarché a monté une usine de fabrication du côté de Ploërmel, dans le Morbihan capable d’assurer la production de 300 millions de masques par an. Les masques produits sont d’ailleurs aussi bien des FFP2 et que des chirurgicaux.
L’usine emploie à ce jour une soixantaine de personnes pour assurer le fonctionnement de cinq lignes de production.