Le marché du bio est très prisée par la grande distribution et s’affirme de plus comme un objectif pour séduire les consommateurs de demain. Ce marché représente en 2018 8,3 milliards d’euros. Un marché qui se partage pour moitié entre Carrefour et E.Leclerc.
Ces dernières années, le bio a envahi les rayons des supermarchés. Chez E.Leclerc, l’enseigne leader en France, le bio représente d’ailleurs 4,2% du chiffre d’affaires total de l’enseigne. Carrefour affiche une tendance similaire.
Et les projets ne manquent sur ce marché : en octobre dernier, E.Leclerc inaugurait son premier point de vente dédié uniquement aux produits biologiques, Naturalia lancera en avril dans l’Essonne, un nouveau concept appelé Naturalia Marché bio qui s’étendra sur 1000 mètres carrés.
Biocoop se développe
Et une des enseignes qui s’active le plus pour s’attirer des parts de marché c’est Biocoop. L’enseigne se développe fortement sur le territoire pour satisfaire cette nouvelle demande. En 2018, Biocoop a d’ailleurs enregistré 1,21 milliard d’euros de chiffre d’affaires, soit une hausse de 11% par rapport à 2017. Une progression due aux nouvelles ouvertures de magasins en France. Elle compte aujourd’hui 6200 salariés et travaille avec plus de 6000 producteurs locaux.
Les grandes surfaces tirent le marché par leur offre, nous, nous le tirons par nos magasins. Face à la concurrence, nous voulons capitaliser sur notre ADN, se moderniser, et miser sur de nouveaux canaux de distributions. Gilles Baucher, directeur du réseau Biocoop.
Pour poursuivre son développement, l’enseigne rivalise d’idées pour se faire une place au leader traditionnel du secteur que sont les Carrefour, E.Leclerc & co.
Continuer à ouvrir de nouveaux magasins
En 2018, ce sont 74 magasins qui sont sortis de terre. Le réseau Biocoop en compte en 2019 près de 560. Mais le réseau ne compte pas s’arrêter là. L’objectif pour 2025 est d’atteindre les 900 points de vente. Pour alimenter ce réseau, des efforts logistiques sont assurés pour répondre aux besoins de l’enseigne.
Miser sur les métiers de bouche
L’enseigne prévoit de développer de nouveaux concepts. Parmi les tests, l’enseigne initie des boucheries aux couleurs de Biocoop. La première d’entre elles ouvrira à Angers en mai prochain. Le réseau en compte déjà 130 réparti sur l’ensemble de ces magasins mais celle-ci aura pour vocation d’être autonome.
Nous voulons développer les produits de bouche en misant sur des petites surfaces mono-métiers, qui complèteront le rayonnement d’un magasin principal. Gilles Baucher.
Développer sa présence hors point de vente
Pour se faire connaître prend le pari de proposer des corners dans des lieux ciblés. Ces corners représentent des mini-espaces de vente qui permettent de toucher de nouveaux consommateurs. Ils seront situés dans des cinémas, des camping, proche de Halles, dans des restaurants.
Conquérir Paris
Le marché Parisien est lui-aussi très prisé mais les places sont chères. Avec le concours de la mairie de Paris, l’enseigne s’installera en mai prochain, dans un quartier place de la Nation, un magasin baptisé ADN (Anti-dechet Nation). Ce magasin test sera un condensé des meilleures solutions pour favoriser le zéro-déchet.
Rattraper son retard sur le numérique
Côté digital, l’enseigne également de se faire une place. Sur les réseaux sociaux déjà, l’enseigne n’a pas à rougir. L’un des services que souhaite proposer l’enseigne c’est le click and collect, dont le principe permet aux clients de commander en ligne et de récupérer leur courses en magasin.
Créer du lien avec les consommateurs
L’enseigne entend communiquer auprès des consommateurs en s’affichant sur le terrain. Biocoop souhaite faire partie de ces enseignes qui veulent redonner du sens à la consommation des français. Pour réussir cela, l’enseigne souhaite tisser encore plus de liens avec les acteurs locaux, les producteurs et agriculteurs.