Le numérique est depuis passé par là et à ringardiser les prospectus. Ces derniers pourraient bientôt disparaître. Chaque année, ce sont près de 20 milliards qui sont distribués, sans recyclage ensuite. Un enjeu à la fois économique ET écologique donc.
Plusieurs enseignes ont déjà enclenché la première. Ces enseignes s’appellent Monoprix, Lidl ou encore Carrefour. Toutes ont cet objectif commun deréduire les prospectus dans les boîtes aux lettres des consommateurs. Cela apparaît comme une nécessité. La dématérialisation, entrepris par le numérique, a changé le comportement des consommateurs. Un changement au nom de l’écologie.
Ces enseignes qui prennent les devants
L’avenir se prépare maintenant. Monoprix est la première enseigne à avoir renoncé. Depuis le 1er janvier de cette année, l’enseigne ne distribue plus de catalogues afin de « préserver l’environnement et répondre à une attente des urbains », son cœur de cible. L’enseigne souhaite démontrer son engagement écologique, dont on sait à quel point les consommateurs y sont sensibles aujourd’hui. Le PDG de l’enseigne a même ajouté dans un entretienque 90% des prospectus étaient « jetés sans même avoir été lus ». Les prospectus seront désormais disponible sur l’application mobile ou sur d’autres plateformes numériques.
Autre enseigne, la marque du groupe Casino a annoncé qu’elle supprimerait 30 millions de catalogues. Un chiffre qui correspond à «2 400 tonnes de papier ». L’enseigne entend à« faire évoluer sa communication client ».
Selon Bonial, le spécialiste des catalogues promos des magasins, le passage au tout numérique vaudrait l’équivalent d’une économie 14 fois inférieure à celui papier. Un impact considérable qui pousse les enseignes à faire évoluer leur communication.
Une révolution numérique qui s’accélère
Cette tendance de fond répond à une vague qui déferle sur la grande distribution. Le numérique est plus que jamais d’actualité dans le secteur. La volonté de quitter le marketing traditionnel et de changer les codes dans leur communication digitale est plus forte que jamais. Le secteur prépare sa révolution. D’ailleurs, il y a de cela un an, Alexandre Bompard le PDG de Carrefour annonçait vouloir passer les investissements numériques de 8% en 2018 à 50% en 2022.
Pourquoi ? Car le numérique a cette faculté a mieux cibler les consommateurs. Il permet aussi d’adresser des messages plus personnalisés et de mieux déceler leurs attentes et leurs comportements. Sans oublier les plateformes sociales, dont de nombreuses enseignes s’en sont appropriés, que ce soit du plus grand centre commercial à la supérette de quartier.
La volonté de prendre le virage digital grandit à mesure que les innovations technologiques apparaissent. Les temps changent.