C’est donc l’UFC-Que Choisir qui s’est rapproché des rayons traditionnels des supermarchés. Les poissonneries dans le viseur. Sur cette étude, plus de 1000 magasins ont été observé en début d’année 2018.
Un constat sévère
Selon l’association, et d’après une enquête qui a été réalisé auprès de 1134 poissonneries, ce sont pas moins de 86 % des poissons vendus dans la grande distribution qui sont pêchés selon des méthodes non durables.
Autre constat : « 88 % des stocks de poissons européens sont actuellement surexploités ou voient leur capacité à se reconstituer menacée, induisant dès lors un risque d’effondrement des stocks pour des espèces particulièrement menacées telles que le bar ».
L’étude avait plusieurs objectifs :
- vérifier si certains poissons sauvages étaient vendus avec les mentions obligatoires sur les méthodes et les zones de pêche.
- constater si certaines espèces avaient été capturées dans des stocks surexploités ou par des méthodes non-durables
Trois espèces concernées
Trois espèces de poissons étaient concernées par l’étude : le cabillaud, le bar et la sole ; trois espèces qui représentent près de 30% des poissons frais sauvages consommés par les Français. Parallèlement ce sont aussi des espèces menacées de surpêche.
L’étude n’est en effet pas tendre. L’obligation d’afficher un étiquetage aux conditions européennes n’est pas acquise selon eux. 25% des étiquettes seraient illisibles et dans certains magasins totalement absents. De fortes disparités existent entre les enseignes.
Au final, près de 9 poissons sur 10 proposés à la vente ne remplissent pas les critères.
L’étude invite ici la grande distribution à respecter les règles d’étiquetage imposées par l’Union Européenne. C’est aussi une information utile pour le consommateur. Libre à lui ensuite de choisir s’il préfère un poisson pêché au chalut, ou en ligne ou l’hameçon. Le consommateur doit rester maître de son choix.
Et vous qui travaillez dans un rayon traditionnel, avez-vous connaissance de ces règles ?