« Je ne me sentais pas bien dans ce magasin » : Les premiers pas d'entrepreneur chez Coopérative U, avec Harold Brun

Voici le parcours d'Harold Brun. Associé du Super U de Chenôve près de Dijon, l'entrepreneur a commencé par un stage en ligne de caisse avant de gravir les échelons. Il nous raconte son parcours.
« Je ne me sentais pas bien dans ce magasin » : Les premiers pas d'entrepreneur chez Coopérative U, avec Harold Brun

Suite d'une longue série dans laquelle nous suivons de jeunes entrepreneurs dans le monde du retail. Baptisée Build-in-Public, cette série vise à rencontrer des patrons de magasins et les suivre dans leur quotidien pour mieux comprendre les coulisses de la grande distribution. En podcast, en vidéo, à l'écrit, nous allons raconter l'histoires de ces entrepreneurs.

Suite de la série en podcast avec Harold Brun, associé du Super U de Chenôve près de Dijon, qui nous raconte dans cet épisode ses premiers pas dans la peau d'un entrepreneur chez Coopérative U. En toute transparence, il nous partage son expérience et les enseignements tirés de ses premiers mois aux commandes. Entre doutes, ambitions et nécessité de s’adapter, il livre un témoignage riche d’enseignements pour tous ceux qui rêvent de suivre la même voie.

Le grand bain de l’entrepreneuriat chez Coopérative U : un premier jour entre excitation et remise en question

Ça y est. La remise des clés est officielle. Harold réalise son rêve : prendre la tête d'un magasin. Ce fils de commerçants se rappelle de ce premier jour dans son magasin : « c'est une étape marquante », sourit-il. Pour le jeune entrepreneur, ce fut une véritable confrontation entre ses attentes et la réalité du terrain : « quand on arrive et qu'on passe le pas de la porte, c’est une page blanche. Ce qu'on a imaginé et la réalité, c’est complètement différent », souligne notre invité. Malgré l’euphorie de débuter un nouveau chapitre, il prend conscience des nombreux ajustements nécessaires pour se sentir pleinement à sa place.

Un élément primordial pour lui a été de s’approprier l’espace : « J'avais vu le potentiel, mais je ne me sentais pas bien dans ce magasin. Mon premier jour, entre saluer tout le monde et découvrir l'équipe, je faisais la poussière avec un plumeau. Il y avait un peu de poussière dans les allées ». Cette première action fût une manière simple mais symbolique de marquer son arrivée et de donner le ton sur ses attentes en matière de propreté et d’organisation.

Je n’ai jamais douté de ma légitimité. Ce qui m'a inquiété, c'était de faire adhérer les gens. Ils étaient là depuis longtemps, et j'allais peut-être changer leur manière de travailler. Allaient-ils me suivre ? »
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Gagner la confiance des équipes : un défi majeur

S’intégrer et instaurer un climat de confiance avec les équipes en place est une autre priorité. Une tâche loin d’être évidente : « Je n’ai jamais douté de ma légitimité. Ce qui m'a inquiété, c'était de faire adhérer les gens. Ils étaient là depuis longtemps, et j'allais peut-être changer leur manière de travailler. Allaient-ils me suivre ? ». Cette crainte est commune à beaucoup de nouveaux dirigeants : faire évoluer les habitudes sans brusquer les collaborateurs.

L’observation et l’écoute ont été des outils clés : « au début, on se découvre, on s’observe. Avec le temps, on apprend qui va nous suivre, qui a des choses à apporter. En management, il n'y a pas de vérité absolue. » Il s’agit d’un équilibre subtil entre affirmation et adaptation.

C’est de toute façon dans le management qu'il n'y a aucune vérité. Tout le monde a quelque chose à apporter au final et on ne peut pas avancer seul ».

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