9 solutions pour redynamiser les rayons non alimentaires

L'inflation a-t-elle eu raison des dépenses dans les rayons non-alimentaires ? Possible, mais pas que.
9 solutions pour redynamiser les rayons non alimentaires

Il faut beaucoup d'optimisme pour entrevoir une éclaircie dans les performances des rayons non alimentaires.

Secoués par la crise sanitaire, par l'inflation, les rayons non alimentaires souffrent d'un arbitrage d'un consommateur. Le pouvoir d'achat en berne, les consommateurs concentrent leurs dépenses sur les rayons essentiels alimentaires au détriment des autres rayons.

Sur 2023, le non alimentaire en GSA a perdu 877,8 millions d'euros de CA en 5 ans souligne d'ailleurs Nielsen IQ.  Le secteur pèse plus que 13,3% en 2023 (en valeur), soit 3 points de moins depuis 2019.

En 2024, le tendance se poursuit puisque les ventes continuent à reculer :

  • Maison : -8,9%
  • Jardin & Animalerie : -6,4%
  • Sports, Loisirs et Jeux : -6,8%
  • Culture : -8,4%
  • Textile : -8,5%

Les raisons qui expliquent le déclin des rayons non alimentaires

Ces performances décroissantes montrent la difficulté des commerces physiques à attirer les clients et fidéliser leur client. Plusieurs raisons expliquent ce lent déclin :

  • la concurrence d'internet a évidemment eu un impact important sur les performances dans les super- et hypermarchés. Les Temu, Shein, Amazon proposent une offre que la grande distribution ne peut pas rivaliser. L'accès à un service client réactif et pratique est aussi un argument en faveur de l'ecommerce : facilité de retour, praticité ;
  • la concurrence des enseignes spécialisées qui proposent des gammes plus larges et variées. On pense aux nombreux acteurs qui ont investi le marché : Action, Gifi, La FoirFouille, Centrakor, Maxi Bazar... Les hypermarchés souffrent de cette concurrence qui propose plus de choix, plus de prix et du conseil ;
  • le format d'hypermarché ou de grands supermarché n'est plus adapté aux achats plaisirs : les consommateurs recherchent davantage d'accessibilité et de rapidité dans leurs achats. En 2024, l'hyper semble moins adapté à des achats ciblés ;
  • l'inflation qui pèse dans le budget des ménages, sans compter les pratiques de shrinkflation ou stretchflation qui font qu'au final le consommateur continent à payer plus pour en avoir moins dans son frigo ;
  • la hausse des taux d’intérêt pour les crédits ;
  • la crise du logement affecte le marché immobilier, qui freine d'achat de bien d’équipement
  • la baisse de la natalité ralentit aussi durablement la consommation ;
  • le vieillissement de la population est une énième raison de signes de déconsommation.

À cela, on pourrait aussi jeter un oeil en magasin où on peut constater un manque d'investissement métier sur ces rayons qui souffrent depuis des années d'un manque de recrutement/remplacement et un manque de formations des salariés.

Toutes ces raisons finissent par enterrer doucement la présence indispensable du non alimentaire en grande distribution.

Pourtant, la grande distribution a bien essayé de se débarrasser des produits non alimentaires via les caddies mystères, qui faute de vente, finissent dans un rôle d'attrape-poussière dans les réserves.

Quel avenir pour les rayons non alimentaires en grande distribution

Cependant, la chute du non alimentaire n'est pas inéluctable. C'est sans doute tout un business model qu'il faut revoir. La grande distribution doit s'adapter aux nouveaux modes de consommations.

Plusieurs leviers existent.

La seconde main et le reconditionné

Le marché de la seconde main gagne du terrain. Il répond aux enjeux sociétaux actuels et aux défis actuels soutenus par les consommateurs : réduction de l'empreinte carbone, quête du pouvoir d'achat, et de recherche d'authenticité des consommateurs.

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