C'est un fait de plus en plus régulier en grande distribution. Pour dissuader les voleurs, un magasin U Express, à Rennes, a eu l'audace d'afficher les photos des visages des voleurs à l'entrée du magasin. Ces images, en provenance des vidéos de surveillance, ont identifié facilement les auteurs de ces délits. Le magasin a décidé de sévir.
Pour cela, le magasin a décidé d'afficher les photos à l'entrée du magasin. Ces photos montrent la scène d'un petit groupe d'individus aux « visages floutés ».
Les associés du magasin assument pleinement cette décision, bien que controversée : « Le but, c’est qu’eux se reconnaissent, et qu’ils sachent qu’on a vraiment les visages, les images et que c’est transmis à la police ».
Ces dernières années, de nombreux commerces en France ont entrepris cette démarche.
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Les voleurs sont venus se plaindre
Ironie de l'histoire, les voleurs présumés se sont plaints auprès de la direction du magasin : « Madame, pourquoi vous avez affiché ma photo ? », aurait alors interpelé l'un d'eux tout en promettant qu'il reviendrait les arracher seul.
Le magasin insiste sur cette démarche visant à dissuader ces agissements : « le but, c’est qu’eux se reconnaissent, et qu’ils sachent qu’on a vraiment les visages, les images et que c’est transmis à la police », insiste-t-elle tout en condamnant ces actes, « on a ouvert ici il y a un an. Ils ont commencé à venir, l’été dernier, ils étaient assez agressifs verbalement. Et c’est là qu’ils ont sorti des armes factices. Pendant un moment, c’était quasiment du pillage. Ils venaient voler pour voler, des sucreries, des chips… J’avais mis une première affiche, après un dépôt de plainte ».
Une proposition de loi pour autoriser les commerçants à afficher les visages
Cette démarche n'est pas légale, mais cela pourrait changer. Une proposition de loi a d'ailleurs été déposée à l'Assemblée nationale. Cette proposition vise à protéger les commerçants comme le fait de diffuser ces images illégalement.
Le projet de loi veut ainsi inverser la tendance. Elle vise à appliquer la présomption de consentement dès lors qu'un individu pénètre dans un espace commercial qui dispose de caméras de surveillance. Cette loi préviendrait les voleurs que leurs photos peuvent être diffusées sur les réseaux sociaux ou sur les supports de communication du magasin.