Le pouvoir d'achat des ménages ne cesse de s'éroder depuis plus de 4 ans. Depuis la crise sanitaire, puis la guerre en Ukraine, le prix des matières premières explose.
Dans le caddie des consommateurs, la hausse des prix est bien visible. Elle serait même bien plus supérieure que celle annoncée officiellement par le gouvernement.
L'UFC Que Choisir a analysé les prix de 1181 produits de grandes marques et de marques de distributeurs parmi 6500 magasins ; et le moins que l'on puisse dire c'est que certaines catégories de produits dépassent largement les +15%.
Une hausse de 27% pour les produits laitiers
Selon l'UFC Que Choisir, la flambée des prix concerne toutes les catégories de produits. En tête des plus fortes augmentations, on retrouve les produits laitiers avec +27%. Parmi les causes avancées : le cout des matières premières, des emballages et de l’électricité figure parmi les raisons.
Cette hausse du prix des produits laitiers dure depuis plus de deux ans et concerne toute la filière : le beurre, le lait demi-écrémé et le fromage. Parmi les raisons qui expliquent cette inflation, il faut compter bien sûr :
- la hausse des prix des engrais ;
- la hausse des prix de l’énergie ;
- la hausse des prix de l’alimentation animale ;
- la hausse du cout de l'énergie ;
- la hausse du cout des emballages.
D'autres catégories de produits subissent l'inflation.
C'est le cas notamment de l'épicerie salée parmi lesquels les huiles, les pâtes, le riz dont le prix a augmenté jusqu'à +35% selon certains produits.
Pour l'huile en particulier, la guerre en Ukraine explique cette hausse. Le pays assurait avant 2022 près de 50% de la production mondiale. Pour l'huile d'olive, c'est du côté de l'Espagne qu'il faut regarder puisque le pays a enchainé une vague de gel et sècheresse ces 4 dernières années, perturbant les récoltes.
Suit aussi l'épicerie sucrée avec en tête des plus fortes hausses le sucre dont le produit brut a vu son prix augmenter de +56,7%. Pour les industriels du sucre, ces hausses s'expliquent notamment par le prix du gaz qui est devenu le premier poste de dépenses avant même l'achat de la matière première.