« Le groupe Carrefour vient d’annoncer la cession de 16 hypermarchés et de 21 supermarchés Market à des repreneurs », indique ce jour un syndicat. Comme chaque année maintenant, Carrefour habitue actionnaires, syndicats et salarié au passage de plusieurs de leur supermarché et hypermarché en location gérance.
Dans cette nouvelle vague, Carrefour prévoit le passage en location-gérance pour une quarantaine de magasins, dont 16 hypermarchés. Ils étaient 43 magasins en 2022 et 47 magasins en 2021.
16 hypermarchés concernés
Les 16 magasins de grande taille concernés sont :
- Alençon,
- Cholet
- Guingamp
- Lormont
- Romorantin
- Nantes Beaujoire
- Douai
- Flers
- Épinal
- Fourmies
- Maubeuge
- Saint-Martin-au-Laërt
- Gennevilliers
- Rungis Belle Épine
- Sartrouville
- Avignon
- Marseille-Le Merlan
Les 21 supermarchés concernés
Voici les 21 supermarchés Carrefour Market concernés :
- Vendôme
- Anzin-Valmont
- Avio
- Estiaires
- Etaples
- Jeumont
- Ligny en Barrois
- Lille Fives
- Poix de Picardie
- Raillencourt
- Bois Guillaume Mairie
- Bosc Le Hard
- Pavilly
- Jouy Le Moutier
- Nangis
- Taverny
- Annemasse Florissant
- Moirans
- Scionzier
- Voiron Colombier
- Le Cres
Une décision amère pour les 4000 salariés concernés
Si cette décision se veut avantageuse pour l'enseigne, car elle permet de réduire les pertes et les coûts, pour les salariés c'est une autre histoire. Cette décision intervient comme un tremblement de terre pour beaucoup de salariés qui connaissent les conséquences provoquées : « cette décision est lourde, on sait qu'on perd les avantages de l'enseigne, intéressement, participation, prime vacances... ». Cette salariée va même plus loin dans l'explication : « on garde les tickets resto, la prime vacances, mais renommée et qui est versée au différentiel après une période dite de" lissage". Les fériés sont payés à 30% sur la base du volontariat, suppression du jour de déménagement, subrogation pour les arrêts maladie, de l'intéressement et participation », même si cela dépend ensuite des repreneurs.
Pour d'autres qui sont déjà passés par cette transition se veulent parfois plus rassurants : « les avantages, ça dépend du locataire gérant », explique ici un salarié, « on perd en avantages sans doute, mais on gagne aussi en autonomie, en indépendance », admet ici un manager.
Pour un autre : « ça a été dur ces dernières semaines parce que le repreneur a voulu changer beaucoup de choses et donc on a enchainé les réimplantations, mais ça commence à se calmer ». Un autre rétorque : « pour moi, contrairement à mes craintes nous avons aujourd'hui de meilleures conditions de travail depuis le passage en location-gérance et une équipe d'encadrement vraiment investie. Je note aussi une réactivité plus importante à mes demandes lors des réunions de représentants de proximité avec mon directeur en total décalage à avant dans le monde intégré », assure ici un salarié.
D'où dépend du point de venu, mais ces passages en location-gérance sont inexorables pour la survie de l'enseigne Carrefour.