Parfois, les employeurs font des cadeaux étonnants à leurs salariés. C'est le cas de l'enseigne Géant Casino, qui, au début des années 2000 (comme le relate ici Le Télégramme), a offert un hectare de lune à chacun de ses 22 000 salariés dans le cadre de sa nouvelle campagne publicitaire. La chaine d'hypermarchés a acheté ces parcelles de terrain lunaire pour seulement 50 centimes chacune, dans l'espoir que la valeur de ces titres de propriété augmentera rapidement pour le bénéfice de ses employés.
À l'époque, le cadeau n'avait pas été particulièrement apprécié : « nous avons pensé que c'était une plaisanterie », indiquait à l'époque une déléguée syndicale, « nous aurions donc préféré une prime plutôt qu'un morceau de terrain dont nous n'avons que faire ».
Du côté de l'enseigne, la direction marketing se défendait et que l'idée pouvait effectivement sembler folle. L'objectif à l'époque était « d'impliquer l'ensemble des équipes dans le lancement de la nouvelle campagne publicitaire, qui a remplacé le slogan "Géant, j'ai envie" par "C'est Géant et c'est pour vous" ».
Le groupe espérait que ces titres prendraient rapidement de la valeur au bénéfice des employés
À noter qu'il est toujours possible d'acheter des parcelles de terrain lunaire. Les titres de propriété ont été distribués par Lunar Embassy, qui se présente encore à ce jour comme la seule entreprise autorisée à commercialiser des parcelles de terrain lunaire. Cette société a participé il y a une quarantaine d'années au dépôt d'un acte de constitution des droits lunaires et assure que le document est conforme à toutes les règlementations régissant la propriété immobilière de la surface éclairée de la lune.
Aujourd'hui, plusieurs centaines de milliers de personnes, dont plusieurs anciens présidents des États-Unis et de nombreuses stars hollywoodiennes, sont déjà propriétaires d'une parcelle de lune. Les titres sont identifiés par un numéro de lot, une zone et un positionnement en carrés. Ils peuvent être transférés, cédés ou échangés.
Et encore maintenant, les salariés de l'enseigne s'en souviennent encore. Et même si l'idée ne faisait pas l'unanimité, nombreux ont conservé précieusement leur titre de propriété.