Le dispositif Oui Pub signe le début d’une nouvelle ère pour le commerce physique. Depuis le 1 mai 2022, - début de la première phase d’expérimentation- , et suivi par la date du 2 septembre - début de la 2ème phase d’expérimentation -, 14 collectivités du territoire imposent à leurs habitants d’apposer une étiquette Oui Pub sur leur boîte aux lettres.
Cette mesure provient de la loi climat et résilience visant à lutter contre le gaspillage de ressources. Selon le ministère de l’Écologie, cela représente 894 000 tonnes d’imprimés publicitaires non adressés distribués en 2019. La manne de ressources nécessaires à sa distribution représente une quantité de ressources non négligeables dans une société qui promeut la sobriété, le zéro déchet et toutes autres formes de consommation responsable.
Le dispositif Oui Pub est simple en apparence. Pour les clients, ces derniers sont invités à afficher par l’intermédiaire de d’une étiquette Oui Pub leur consentement à recevoir un imprimé publicitaire de la part d’une enseigne.
Pour les commerces, la démarche Oui Pub annonce d’une part la fin d’une époque (car elle a été initiée au début des années 2000) et d’autre part la fin d’un outil efficace pour communiquer localement, attirer du trafic en magasin et générer du chiffre d’affaires. L’efficacité du prospectus a longuement été éprouvée, surtout dans les zones rurales où les populations sont souvent moins connectées.
Dans un livre blanc, nous dressons un état des lieux des pratiques actuelles dans les zones concernées et nous partons à la rencontre de ceux qui vivent l’expérimentation.
Un projet déjà bien amorcé et souvent à l’initiative des magasins eux-même
La dématérialisation du prospectus a déjà commencé, et ce, même pour les magasins non concerné par le dispositif Oui Pub. À la question, « envisagez-vous d'arrêter le prospectus pour votre point de vente ? », 53% affirme avoir commencé à le faire et 27% envisage de le faire.
Quant à l'impact de la fin de la distribution du prospectus sur le chiffre d'affaires, 42% des magasins estiment qu'il y aura un impact de mois de 10%, 25% estiment que cet impact sera au-delà des 20%. Une poignée de magasin envisagent un maintien du CA.
Enfin, parmi les solutions et alternatives évoquées pour remplacer / compléter le prospectus, les réseaux sociaux arrivent en tête, suivi par les catalogues en ligne.
Les premiers enseignements Oui Pub
Même si les premières expérimentations ont commencé en mai 2022, on parvient à distinguer plusieurs enseignements :
- la place omniprésente des réseaux sociaux : Facebook, Instagram ou encore TikTok sont des leviers de notoriété indispensables localement ;
- l'importance de diversifier son mix média autour : pas uniquement autour des réseaux sociaux, mais aussi avec l'appui des catalogues en ligne, du mail, du SMS ou encore de l'application ;
- les stratégies Drive-to-store sont d'abord pensées du digital vers le digital : l'impact est en effet plus mesurable en ligne et les magasins parviennent difficilement à identifier un impact sur le trafic en point de vente ;
- les budgets sont stables, voir revus à la baisse : aucun magasin n'envisage d'augmenter son budget communication ;
- le recrutement et la formation sont des préoccupations majeures des magasins ;
L'ensemble de nos enseignements sont à découvrir dans un livre préparé avec Nanotera.