Et si le secteur de la grande distribution était aussi dynamique, voire plus, dans les régions et départements d’Outre-mer qu’en Métropole ? L’ascenseur social que représente le secteur de la grande distribution fonctionne-t-il aussi bien ? Élément de réponse avec une interview du DRH du groupe Bernard Hayot.
Dans ces régions de France, le secteur pâtit parfois d’idées reçues concernant la législation, le droit social, les salaires, les métiers, etc..
Pour tordre le cou à quelques idées reçues, le secteur offrent des opportunités de carrière et recrutent toute l’année dans de nombreuses enseignes localisées aux Antilles, en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane, à la Réunion ou encore en Nouvelle-Calédonie.
Pour comprendre ce phénomène, nous avons rencontré Pascal Chavignat, DRH du Groupe Bernard Hayot, qui emploie 15 000 personnes dans les « DOM-TOM ». On y parle des qualités requises pour y travailler, des différences et des similitudes, à des postes équivalents, entre l’Outre-mer et la Métropole.
« Notre activité s’articule autour de la grande distribution, de la distribution automobile et des activités industrielles. Nous sommes également franchisés dans les départements et régions d’Outre-mer pour Décathlon, Monsieur Bricolage, Carrefour, entre autres ».
Les « DROM » versus la Métropole : des différences pas si grandes
Si l’Outre-mer est synonyme de vacances pour certains, il est synonyme de travail pour d’autres. Et le Groupe Bernard Hayot est bien placé pour en parler.
Entreprise martiniquaise historique créée dans les années 60, le groupe embauche aujourd’hui 15 000 salariés répartis dans les DOM-TOM et à l’étranger (Afrique, Océanie).
Loin des clichés, Pascal Chavignat nous rappelle que les différences entre les salariés d’Outre-mer et ceux de la Métropole, pour ce qui concerne les métiers de la grande distribution, ne sont pas si grandes : « le droit social, la législation, les salaires sont les mêmes en Outre-mer qu’en Métropole, à l’exception de Mayotte et de la Nouvelle-Calédonie qui sont deux cas particuliers. Sinon, le SMIC est le même ».
Bien entendu, quelques différences existent mais restent motrices pour qui souhaite en tirer profit et faire carrière : « les contraintes géographiques imposées ont des impacts positifs sur les métiers, les valorisent », nous explique le DRH au sein du podcast que nous avons animé en sa présence avant de préciser que « il faut prendre en compte que les délais d’approvisionnement sont plus longs, le travail peut être différent par moment, mais . Les flux , les salariés travaillent davantage en autonomie. Ils doivent anticiper les délais de transport pour répondre à des flux logistiques plus complexes ».
Quelles sont les qualités requises pour travailler en Outre-mer ?
Et du côté du recrutement : quelles sont les qualités requises ? En vérité, peu ou prou les mêmes en Outre-mer qu’ailleurs, à savoir « une bonne connaissance du secteur, un peu d’expérience, la notion d’engagement, de l’autonomie, quelques diplômes selon les postes », précise le DRH.
Car contraintement à ce que l’on pense encore trop souvent, les recruteurs cherchent ces qualités localement et ne les importent pas : «nous favorisons l’emploi local et 75 % de nos salariés ne viennent pas de Métropole mais des DOM-TOM ».
Le groupe travaille également avec distrisup, qui exporte ses licences professionnelles en 1 an, aux antilles, pour former, sur place, 30 à 40 futurs chefs de rayon chaque année.
L’aspect humain et les soft skills, comme on les appelle, sont aussi très importants lors des recrutements : « en Outre-mer, le dialogue social occupe une place importante dans les fonctions de management et dans les échanges entre et avec les collaborateurs », termine Pascal Chavignat.
#CarrièresGBH : le groupe propose près de 100 postes dans les territoires d’Outre-mer
Du 3 au 7 mai 2022, se tiendra le Salon digital du recrutement des managers de la distribution : « c’est une première dans le secteur », se félicite le groupe GBH, « avec plus de 100 postes à pourvoir dans des fonctions d’encadrement, de chef de rayon, de directeur de magasin, dans des fonctions support, sur la totalité des régions et des départements d’Outre-mer ».
Les futurs candidats peuvent d’ores et déjà créer leur espace en ligne et postuler avant l’ouverture du salon. « Nous avons déjà reçu une dizaine de candidatures » et il est possible de visiter le site du salon en attendant le 3 mai.