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Fricote, la start-up qui veut démocratiser la consommation de légumineuses

Prévus pour la rentrée de Septembre, le lancement des kits Fricote mèleront préférence nationale et pointe d’éxotisme. L’objectif principal d’Alexis Fossaert, remettre les légumineuses au centre de la consommation du client.

Jonathan Le Borgne
Jonathan Le Borgne

Le choix des légumineuses est apparu simple pour Alexis Fossaert. Originaire de la région Lilloise, le jeune nordiste a prit conscience de l’impact de son alimentation, ce qui était bon ou non de consommer pour sa santé. Venant d’un milieu assez rural où il consommait avec joies des produits de la terre, il attache néanmoins une grande importance à la viande, et ne trouve pas antinomique l’association du végétal et de la viande, au contraire. C’est cette volonté de valoriser le savoir-faire des agriculteurs qui l’anime. Avec Fricote, il souhaite démontrer qu’il est possible de (bien) manger Français en se faisant plaisir, grâce à l’art de vivre à la française, sa convivialité, et que l’on peut manger des plats carnés et des végé sans les opposés par quelconque morale.

Fricote, mode d’emploi des légumineuses

« Ce n’est pas une solution de prêt à manger, c’est une solution de prêt à cuisiner ». Le concept a le mérite d’être clair. Alexis Fossaert constate que sur le marché actuel, il n’existe pas de kits à faire soi-même sur des boulettes ou du houmous en « Do it yourself » comme il l’aime à le rappeler. Ce qu’apporte Fricote, c’est la réappropritation des légumineuses, parce qu’elles sont riches en protéines, en fibres, et faibles en indice glycémique. Cela s’accompagne par la possibilité d’avoir rapidement un kit pour pouvoir réaliser des gâteaux, ou autres des plaques carnées et donc d’entrer dans les habitudes de consommation.

Fricote propose une gamme de kits à base de légumineuses qui contient l’ensemble des ingrédients nécessaires à la réalisation de recettes faciles à l’emploi, tout comme ses légumineuses, épices et autres condiments. Pour cette première gamme, Alexis Fossaert mise sur les pois chiches façon falavels levantins ainsi que sur ses acarajés brésiliens. Avant même d’avoir lancé celle-ci, le jeune Lillois voit dans demain avec l’arrivée de tartinables, dans un premier temps à base de pois chiches et de lentilles. Toujours avec la volonté d’élargir cette gamme à un ensemble de produits à base de légumineuses.

Des kits exotiques et bio

Produire en France oui, mais proposer des goûts venus de contrées lointaines fait aussi partie de l’audacieux cahier des charges d’Alexis Fossaert. « Il y a quelques études qui démontrent que le consommateur est à la recherche de Do it yourself et aussi d’exotisme, de pouvoir voyager. D’ailleurs les rayons en grande distribution sont davantage développé pour ce qui concerne des ingrédients étrangers, je pense qu’il y a un authentique attrait pour ce type de démarche ». Ce choix d’exotisme est en effet le fruit d’une réflexion profonde. Non seulement chacun des pays du monde possède ses recettes avec différentes légumineuses, mais le fondateur de Fricote considère que c’est une des bases communes de notre alimentation. Son envie est d’associer les recettes du monde à partir d’ingrédients et des produits français. « Au Brésil il existe les acarajé, c’est-à-dire des pieds d’haricots blancs, donc si vous souhaitez vous faire plaisir, vous pouvez manger un produit exotique sans forcément aller au Brésil, d’autant qu’aujourd’hui c’est difficile. C’est là où notre projet prend tout son sens ».

D’autant que ce projet ne serait rien sans la participation et la collaboration entre Fricote et des acteurs privés. Le jeune Lillois se félicite d’avoir pu signer différents partenariats avec des coopératives agricoles ainsi qu’avec des sociétés spécialisées dans les épices et certifiées bio. Créer de la valeur sur le sol français reste une de ses préoccupations, et même si sur certains ingrédients il ne peut pas se fournir dans l’hexagone, il se rattrape néanmoins sur l’embauche de manutentionnaires en et de préparateurs de commandes pour livrer ses kits. « L’idée, c’est d’être vertueux, de savoir que l’on n’est certes pas parfait mais que l’on met tous les moyens pour faire en sorte de s’inscrire dans une démarche positive qui réponde à une problématique de notre vie quotidienne ». Son packaging est en outre biodégradable grâce à un de ses partenaires de la région lilloise. Et pour le conditionnement, tout est réalisé par les soins de personnes en situation de handicap et en réinsertion professionnelle.

Une commercialisation début Septembre

Même si les kits Fricote vont être lancé officieusement pour le mois de juin, la commercialisation et donc le début de l’aventure commencera officiellement début Septembre. Avec pour ambition de distribuer sur le réseau conventionnel en grande et moyenne surface, Alexis Fossaert se concentre d’abord sur la métropole lilloise et la région des Hauts-de-France avant de s’exporter plus loin. C’est ainsi qu’à moyen long terme, la néophyte nordiste compte être référencé dans un maximum d’enseignes françaises tout en s’installant durablement dans certaines épiceries, et dans des réseaux de circuit court, fidèle à son image. Ce maillage territorial, Alexis Fossaert y compte beaucoup. «  Nous souhaitons à l’avenir une présence sur l’ensemble du territoire, une présence qui puisse développer l’image de Fricote, pour faire vivre les producteurs nordistes et faire travailler de la main-d’oeuvre française ».

Jonathan Le Borgne Twitter

Éditeur de Je Bosse en Grande Distribution. Passionné par la transition numérique des entreprises. Consultant, formateur et stratège en communication digitale pour la grande distribution.

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