Chaque année, l’Environmental Working Group (EWG) révèle la liste des aliments non biologiques qui contiennent plus de pesticides. Le but de cette étude est de répondre au nouveau défi des consommateurs qui cherchent souvent à manger sainement. Les douze fruits et légumes figurant sur la liste sont surnommés les « Dirty Dozen », pour rappeler que leur consommation est néfaste pour l’organisme Voici le classement de l’année 2021.
Depuis 2004, l’ONG The Environmental Working Group (EWG) édite, chaque mois de mars, un guide qui mesure les taux de pesticides sur les fruits et les légumes issus de l’agriculture non-biologiques, lavés, pelés ou frottés. Pour dresser cette liste, l’EWG a utilisé les données de l’United States Department of Agriculture (USDA). Ainsi l’EWG a dévoilé que plus de 90% des échantillons de fraises, pommes, cerises, épinards, nectarines et légumes-feuilles ont été testés positifs pour les résidus d’au moins deux pesticides. Par ailleurs, selon l’analyse, on apprend qu’un seul échantillon de chou frisé, de chou vert et de moutarde contient jusqu’à 20 pesticides différents.
Les poivrons et les piments forts entrent également dans cette liste noire car ils contiennent des niveaux préoccupants d’acéphate et de chlorpyrifos – des insecticides organophosphorés qui peuvent nuire au développement du cerveau des enfants et dont l’utilisation est interdite sur certaines cultures aux États-Unis et entièrement dans l’UE. Sur la même liste figurent aussi le cèleri et les tomates.
De plus, les produits frais les plus contaminés nommés Dirty Dozen, contiennent encore des niveaux élevés de pesticides sous leur forme congelée.
Les légumes et les fruits les moins contaminés :
L’Environmental Working Group (EWG) a également dévoilé la listé les produits non-biologiques les plus sûrs. Une liste baptisée les « Clean Fifteen », une quinzaine d’aliments se trouvent dans le classement de l’association : Avocats, Le maïs sucré, L’ananas, Les oignons, La papaye, Les petits pois (surgelés), L’aubergine, Les asperges, Le brocoli, Les choux, Le kiwi, Le chou-fleur, Les champignons, Le melon miel, Le melon Cantaloup.
Une étude française similaire réalisée
En France, une étude similaire a été menée en 2019 par l’association Générations Futures. Son objectif est de donner un aperçu représentatif de la présence de ces produits chimiques sur nos aliments. Pour réaliser son enquête, l’association s’est basée sur les données de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes), cumulées de 2012 à 2017 – soit une période d’étude de six ans. Cette étude a révélé la présence de résidus dans 71,9 % des fruits avec 2,9% de dépassement de la Limite Maximale en Résidus (LMR). Pour les légumes, la moyenne est de 41,3% des échantillons et de 3,4% de dépassement de LMR.
Dans son classement, l’association Génération Future plaçait les cerises en première place, avec des résidus de pesticides trouvés dans 89% des échantillons. Viennent ensuite les clémentines et mandarines (88,1%), les raisins (87,3%), le pamplemousse (86,3%), les pêches et nectarines (83%), les fraises (82,9%) ou encore les oranges (81,2%) suivis des abricots (80,4%) et des pommes (80,3%).