Il était redouté. Il est (presque) là tant il tourne en boucle sur les chaînes d’info. Après la crainte ces derniers jours auprès des professionnels de la grande distribution et des premiers signes annonciateurs de premiers achats de paniques, le reconfinement éventuel rappelle la période de mars dernier, période pendant laquelle les consommateurs se sont rués dans les rayons.
Sur le terrain, la crise sanitaire a profondément touché les professionnels du secteur. Employés, comme hôtesse de caisse, comme dirigeants, tous redoutent une nouvelle vague dans les magasins. À les écouter,les comportements de panique ont déjà commencé : « le Drive prend un rythme plus soutenu déjà depuis 3 semaines », explique un salarié, « on a vu des scènes de queues aux caisses et des caddies pleins ».
Des effectifs déjà fortement impactés
La grande distribution tiendra. Les enseignements pris au printemps dernier ont été retenus.
Seul détail comparé à mars dernier : les effectifs sont touchés. Fatigués, usés… certains touchés par le virus et donc absents, les équipes en magasins sont même plus restreintes : « les absences “Covid19” sont plus nombreuses cette fois-ci qu’au printemps », alerte un manager.
Une situation qui a de quoi provoquer le doute et la peur auprès des professionnels du secteur.
Un appel au calme des dirigeants d’enseigne
Dominique Schelcher et Michel Édouard-Leclerc, les deux patrons médiatiques de la grande distribution, ont déjà tenu à rappeler l’emballement médiatique provoquant la peur chez les consommateurs : « il se reproduit aujourd’hui le même emballement médiatique qu’au printemps sur l’approvisionnement des Français. Or les faits ont démontré que la chaîne alimentaire a tenu. Nous ferons de même cette fois. Mettons notre énergie sur l’essentiel et pas dans des agitations inutiles ! », a insisté le patron de Système U.
Même son de cloche chez Michel-Édouard Leclerc, « Ne rejouons pas mars 2020 ! », concède le patron de l’enseigne E.Leclerc, avec la crainte d’une nouvelle panique auprès des consommateurs. Face aux signes annonciateurs, le patron charismatique a tenu à rappeler « pas de panique, il y a du stock partout ».
De toute évidence, le gouvernement, comme toutes les autorités politiques doivent accompagner les citoyens pour qu’ils ne cèdent pas à la panique. Et il apparaît peu responsable de retrouver les scènes de mars dernier. Le secteur a monté toutes ses forces pour approvisionner les consommateurs.