Toutes les enseignes de la grande distribution se mettent au marché de l’occasion et une chose est sûre, le confinement n’a pas ralenti la tendance. Ces nouveaux services dans le magasin sont une opportunité pour les supermarchés et hypermarchés d’attirer des consommateurs et de drainer du trafic en magasin.
Le marché de l’occasion est-il une façon pour le secteur de la grande distribution d’attirer des consommateurs qui s’étaient détournés des grandes surfaces ?
En 2019, un consommateur français sur trois a acheté un vêtement ayant été porté par à un autre consommateur. Ces achats de seconde main sont une nouvelle forme de consommation qui n’en finit plus de séduire les points de vente des enseignes de la grande distribution alimentaire.
Autre constat, ce marché semble intéresser toutes les catégories socioprofessionnelles. Si autrefois la démarche s’apparentait à un comportement d’un consommateur aux revenus modestes, selon une étude, les produits d’occasion attirent désormais aussi les classes moyennes voire des CSP+.
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L’occasion, une réponse une nouvelle forme de consommation
Depuis des mois, les magasins de E.Leclerc, Carrefour et Auchan ouvrent ces nouveaux services en proposant des produits d’électroménagers, de bricolage ou même les derniers smartphones à la mode.
Pour renforcer sa place sur le marché, Carrefour s’est allié avec l’enseigne Cash Converters, un spécialiste de l’occasion. Même constat chez Auchan, qui avec l’enseigne Patatam, déploie des espaces dédiés à la vente de vêtements d’occasion.
Du côté de l’enseigne leader en France, E.Leclerc a lancé une trentaine de E.Leclerc Occasion sur le territoire et compte en ouvrir une centaine dans les mois qui viennent.
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Les produits neufs à côté des produits d’occasion
Cette nouvelle offre se place aussi bien dans des espaces définis dans la galerie commerciale ou en annexe du magasin. Mais d’autres magasins font un tout autre pari : celui où les produits neufs côtoient les produits d’occasion directement dans les rayons.
Ce marché de l’occasion est une aubaine pour le secteur qui cherche de nouveaux moyens d’attirer les consommateurs. Selon Yves Puget, rédacteur en chef du magazine LSA, « la grande distribution a raison de se lancer sur le marché de l’occasion, car dans un premier temps, c’est du chiffre d’affaires supplémentaires.La deuxième raison c’est que cela dope le trafic en magasin. Les consommateurs vont venir dans le magasin et ce sera une opportunité pour leur vendre autre chose ».
Ce nouvel outil est un pari audacieux pour la grande distribution qui y voit un moyen de fidéliser la clientèle existante, mais également d’en conquérir une nouvelle qui s’était détourné des grandes surfaces ces dernières années. Chez E.Leclerc notamment, les bons d’achat récupérés lors de la vente d’un produit sont valables uniquement dans le magasin, une économie circulaire efficace.
Le marché de l’occasion n’en finit plus de séduire les consommateurs et les enseignes de la grande distribution risquent fort de déployer ces nouveaux espaces dans les mois qui viennent.