La crise des gilets jaunes est passé par là. Ce jour, Michel-Edouard Leclerc s’est exprimé sur BFMTV sur l’épineux sujet de la rémunération en France. Avant de confirmer que la majorité de ses salariés toucheront prochainement des primes, il a rétorqué que le travail ne payait pas assez en France.
La patron des centres E.Leclerc est au micro de Jean-Jacques Bourdin ce matin sur BFMTV. Celui qui est considéré comme le fer de lance du pouvoir d’achat a été questionné sur le salaire du pouvoir d’achat en France.
Au micro il s’est dit « pas étonné » par le mouvement entrepris par les Gilets Jaunes, considérant des « pouvoirs publics très éloignés des demandes très pragmatiques des Français auxquelles on ne répond jamais ». De quoi venir enrichir et alimenter les débats sur les inégalités qui se creusent en France, entre les plus pauvres et plus riches.
Pas surpris par le mouvement des Gilets Jaunes
Pour Michel-Edouard Leclerc, le mouvement est la conséquence de nombreuses manifestations qui ont impacté le pouvoir d’achat des Français, mais également leur moral, pointant ainsi du doigt le nombre croissant de « taxes » sur « le sel et le sucre » par exemple. C’est « une population qui se sent méprisée» ajoute-t-il. Cela dit, il n’approuve la violence, selon lui « incompréhensible », qui ont entamé les mouvements dans toute la France.
« Dans la réalité, ce qui est urgent, c’est que les gens qui soient au travail aient la reconnaissance de leur travail et d’avoir la possibilité de vivre avec son travail ». Michel-Edouard Leclerc
Des primes pour les salariés E.Leclerc
Il a confirmé avec un grand « Oui ». Il a assuré que dans son entreprise « des primes exceptionnelles » seront versées aux salariés. Ces primes seront en fonction « des entreprises ». Il a ajouté que les salariés de 547 magasins (sur 600) toucheront également « de l’intéressement, de la participation et des primes de gratification ».
En fin d’interview, le patron a estimé que « les revenus du travail ne paient pas » et que ce n’était « acceptable » selon lui. En France, il est difficile de grimper l’échelle sociale sans être « cooptés », et que cette cooptation était un mal obligatoire pour espérer gagner plus en étant salarié. Il faut « au moins que les gens aient la possibilité de vivre décemment » complète-t-il.