Maxime, tu es encore étudiant me semble-t-il. Peux-tu nous résumer rapidement ton parcours ?
Mon parcours dans la grande distribution se résume pour le moment à 2 ans de stage compilés pendant les périodes scolaires, suivi de 3 ans d’apprentissage en BAC professionnel, et une première année en BTS, tout cela combiné dans 2 entreprises différentes au sein du groupe Casino Supermarché.
Soit 6 ans en tout ! Plus qu’une expérience, tu maîtrises déjà certainement de nombreux aspects du métier de manager en grande distribution. Peux-tu nous en dire plus ?
Tout à fait, je me suis découvert une véritable vocation, vous savez cette petite voix de votre « cœur » qui vous dit que c’est ce métier est fait pour vous. Pourtant, au départ je ne savais pas trop à quoi cela correspondait. J’ai commencé à faire un stage dans une toute petite entreprise dans mon village pour une « découverte » , vous savez ce stage qu’on fait en 3ème. J’ai beaucoup apprécié ! En fait, j’ai découvert une équipe de 10 personnes qui exerçaient leur métier avec passion. J’ai découvert la pression constante qui fait partie intégrante de ce métier. Comme pour beaucoup de petites entreprises, la charge de travail et le nombre de salariés étaient loin d’être suffisante. Alors ils couraient, stressaient, passaient d’une tâche à une autre, maîtrisant tant bien que mal une polyvalence obligatoire et permanente. Je me souviens encore de la boulangère qui pouvait aussi bien encaisser des clients tout en surveillant son pain dans le four, tout ça sous le bruit assourdissant de l’alarme qui retentissait pour lui dire que le pain était cuit !
La grande distribution recèle de belles personnalités et de personnes dévouées pour accomplir leur métier au quotidien. C’est un bel exemple. Qu’est-ce qui t’as marqué le plus durant ces 3 jours ?
Mes journées étaient rythmées par le facing des différents rayons. En vérité, même par cette simple tâche j’avais le sentiment d’être utile au magasin. Tout tourne autour de la satisfaction du client. Cette volonté de toujours vouloir satisfaire les clients même mécontents est ancrée au fond de moi et nous travaillons dans ce seul but. C’est vrai que ce stage m’a marqué. Après ma sortie du collège, j’ai compris que c’était dans ce domaine que je voulais aller, et ce malgré les réticences de ma conseillère d’orientation. J’ai intégré deux sections différentes qui m’ont permis d’exercer 2 années de stage dans cette même entreprise. J’ai fini par être récompensé puisque non seulement mon directeur a fini par me confier la gestion de base du rayon liquide pendant l’été, et surtout ils ont accepté de m’engager en apprentissage !
Belle récompense ! Comment s’est donc déroulé ton apprentissage ? Tes responsabilités ont sans doute été élargi ?
C’est vrai qu’après 3 années on commence par se faire une petite place. C’est la polyvalence qui m’a fait grandir. J’ai touché à tout : de l’encaissement, aux rayons frais, en passant par l’épicerie et le liquide. Au fur à mesure, j’effectuais des remplacements de collègue parti en vacances. À mon tour donc de ressentir cette pression du temps. L’autonomie a renforcé mes compétences, soutenu par mon directeur qui corrigeait mes erreurs, car au début on en fait.
Tu sembles avoir des rapports très forts avec ta hiérarchie. Quels enseignements en tires-tu ?
Oui mes directeurs ont beaucoup renforcé ma confiance en moi. Ce sont des personnes qui ont toujours cru en moi. Je me sentais reconnu. D’ailleurs, c’est mon directeur de l’époque qui changeait de magasin, qui m’a permis d’évoluer : il m’a proposé un apprentissage dans un autre magasin, plus grand, en qualité d’apprenti manager.
Le travail porte ses fruits. Que fais-tu donc aujourd’hui et quel bilan peux-tu tirer de ces déjà 6 années d’expérience ?
Aujourd’hui cela fait 9 mois que je suis dans le magasin de cette enseigne. Je suis apprenti manager des produits frais. Désormais je porte l’attirail du manager : une chemise, une cravate, un pantalon noir. C’est très valorisant. Parfois, je repense encore au temps ou pendant 3 jours j’observais cette petite équipe qui travaillait si durement pour pouvoir terminer leur journée. Je ne suis qu’un petit maillon de cette longue chaîne qu’est La Grande Distribution. J’ai besoin d’acquérir encore toujours plus d’expérience pour progresser. Au fond de moi, je suis sûr de ne pas me tromper. Ce métier est fait pour moi !